Ce vendredi 19 juillet 2024, après-midi, près de 10 000 activistes dont des rebelles de @xrfrance / @xr_changementderegime et de 120 autres organisations environnementales, paysannes, syndicales ainsi que plusieurs collectifs se sont élancés dans la Vienne pour débuter l’opération “Stop méga-bassines” contre l’accaparement de l’eau par les agro-industriels soutenus par l’Etat.
D’abord empêché.es par les forces de l’ordre d’atteindre le point de rendez-vous fixé dans la forêt de Saint-Sauvant, puis nassé.es, les militant.es ne se sont pas démonté.es.
Un convoi-vélo a réussi à se frayer un passage jusqu’au site du géant agro-industriel Pampr’oeuf.
Les vélocyclistes ont habilement réussi à contourner les gendarmes qui protégeaient la bassine du magnat de l’agroalimentaire. Grâce à des cerfs-volants, ils ont pu larguer des lentilles d’eau dans l’eau stagnante de la bassine pour, à terme, boucher les pompes et les tuyaux.
Les activistes à pied ont, eux, rejoint Migné-Auxances pour débuter la grande marche populaire pour soutenir un moratoire sur les projets de bassines.
Déterminés à dénoncer les principaux acteurs du système bassines, une partie du convoi de rebelles s’est dirigé vers Cérience, une filiale de la méga-coopérative Terrena, l’un des principaux promoteurs des méga-bassines dans le Poitou. Ils y ont été accueillis par des grenades lacrymogènes lancées par les forces de l’ordre, responsables d’un incendie dans les champs de blé.
Forcés de rebrousser chemin, les militant.es ont finalement décidé de se mettre en sécurité et de rejoindre le Village de l’Eau pour y retrouver les autres convois et préparer l’acte III qui aura lieu à La Rochelle, demain, au port de la Pallice pour un méga-blocage !
Cette journée marque la détermination des défenseur.euses de l’environnement à empêcher le démarrage de tous travaux à la rentrée, dans la Vienne. Annoncés début septembre, ils engendreraient inévitablement une escalade de la tension. Il est encore temps de faire « bassine arrière ».
« Stop méga-bassines » est la première grande mobilisation dans un contexte parlementaire chaotique, face à un gouvernement toujours en place alors même qu’il a perdu toute légitimité démocratique ! Le vote du 7 juillet dernier a placé en tête le Nouveau Front Populaire, dont le programme prévoit la mise en place sous quinze jours d’un moratoire sur les projets de bassines.