Le 9 septembre 2019 a eu lieu une action de paralysie de la ville de Rennes à travers le blocage du pont de Bretagne. Cette action a été réalisée par Extinction Rébellion Grand Ouest afin de démontrer le caractère non résilient de nos transports urbains.

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Une centaine de rebelles Rennais sont arrivés dès 8h du matin dans le but de réaliser cet acte de désobéissance civile non-violent. Ils ont coupé la route du pont de Bretagne tout en permettant la circulation des transports en commun.

Ceci avait pour but de démontrer que notre système économique auto-destructeur impose à de nombreuses personnes l’utilisation de véhicules thermiques, ce qui a pour conséquence l’émission de gaz à effet de serre, la pollution de l’air, la bétonisation à outrance de nos villes et donc la destruction des écosystèmes.

Les rebelles Rennais ont souhaité dire STOP, car il n’y aura pas d’issue si nous ne ralentissons pas.

Une centaine de mètres de route barrée a suffi pour paralyser des milliers d’automobilistes. Cela a démontré de manière très simple à quel point nos systèmes de transports urbains sont peu capables de résister aux petites perturbations.

Une centaine de militants ont bloqués presque une ville entière pour une journée entière. Là encore, la leçon est claire : l’économie de la ville est supportée par l’insertion de moyens de transports largement individuels et pollueurs à l’intérieur d’infrastructures de réseau rapidement inadaptées et impraticables, donc la ville n’est pas résiliente.

Il n’y a eu aucune répression policière lundi 9 septembre, ce qui annonce une rébellion Rennaise constructive.

En bloquant, Extinction Rébellion s’attaque à un système de production/consommation destructeur, lutte contre la destruction des écosystèmes et réclame la neutralité carbone en 2025. Seuls des changements drastiques et immédiats de nos sociétés pourront éviter le pire dans les prochaines décennies. Cela passera par un changement profond de notre économie et de nos modes de vie. Il est temps de montrer les liens entre la politique de croissance prônée par nos sociétés industrialisées et les crises écologiques et climatiques actuelles.

En occupant l’espace public, nous avons occupé nos espaces pour y construire un autre monde: pour sensibiliser la population face aux crises biologiques et climatiques, pour créer du lien entre les individus, pour faire de la création artistique, pour faire fonctionner la démocratie.

Merci à toutes celles et ceux qui ont participé à l’action sur place en base arrière, merci à « Le joyeux roger » pour sa tribune, à « Flex » pour son slam, aux artisvistes, aux bloqueurs•euses, aux médiateurs•trices, aux média-activistes, aux participant•es à la fête. Merci à tous les collectifs écolo de Rennes d’avoir relayé l’événement avant, pendant et de nous avoir rejoint sur cette action. Merci aux rebelles d’être venu•es du Mans, de Angers, de Nantes, des quatre coins de la Bretagne (@xrbretagne, @XRNantes, @xrlemans, @xrparis).

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