Nous sommes malades d’une alimentation toxique…
…produite par un système agricole à bout de souffle


Quels constats ?

Aujourd’hui, 800 millions de personnes souffrent de malnutrition dans le monde alors que 30% de la production mondiale de nourriture est gaspillée, et que l’obésité, fléau mondial, touche plus de 650 millions de personnes (1,2). Ces trois chiffrent démontrent l’incapacité de notre système de production agricole à mener à bien sa mission primaire : nourrir - sainement - tout le monde. Par ailleurs, ce système agricole, piégé dans une logique de production intensive, provoque des dégats collatéraux d’ordres Sociaux (i), Écologiques (ii) et Sanitaires (iii), nous menant tout droit vers l’insécurité alimentaire.

  • (i) Un désastre social, avec un quart des agriculteur.ice.s en France qui vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui en fait la catégorie socio-professionnelle la plus touchée par le suicide. Sans compter que la concentration et la mécanisation à outrance des exploitations a détruit et exporté de nombreux emplois ; la part d’agriculteur.ice.s en France est passée sous la barre des 2%. Ces pratiques ont aussi contribué au déclin des dynamiques rurales et à la perte de compétences nationales historiques dans le secteur de l’agriculture (3,4).
  • (ii) Un désastre écologique, l’agriculture intensive étant responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre (GES) ce qui en fait l’une des principales causes du dérèglement climatique (5). Elle est par ailleurs une des premières victimes des destructions qu’elle engendre : l’effondrement de la biodiversité, l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes (canicules, secheresses, crues, submersions…), la dégration des sols et la pollution des eaux font chuter les rendements agricoles. A titre d’exemple, la dégradation des sols a réduit de 23 % la productivité agricole de l’ensemble de la surface terrestre mondiale* (6), selon le dernier rapport de l’IPBES (organe intergouvernemental scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques).
  • (iii) Un désastre sanitaire, avec l’utilisation massive d’intrants chimiques. De nombreuses études ont montré le lien entre l’exposition aux pesticides et l’apparition de maladies telles que certains cancers, les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques…), les troubles du développement cognitifs des enfants ainsi que les maladies cardiovasculaires et respiratoires type BPCO. Les agriculteur.rice.s sont les premier.e.s touché.e.s par ces maladies (7,8).

Comment en sommes-nous arrivés là ? La mise en place d’un système insoutenable, promu par la FNSEA

A la sortie de la seconde guerre mondiale, le développement d’une agriculture mécanisée et chimique promue par la FNSEA a certes permis de produire de la nourriture massivement et à moindre coût. Mais petit à petit, ce modèle basé sur la sélection d’espèces à hauts rendements, l’usage systématique d’intrants chimiques, la motorisation et l’augmentation de la taille des exploitations s’est révélé nocif et insoutenable.

Depuis que l’agriculture française est entrée sur le marché global et libéral, les agriculteur.rice.s ont été poussé.e.s dans une spirale de croissance infinie. Par ailleurs, la volatilité des marchés financiers, les consommateur.rice.s incité.e.s à dépenser toujours moins pour s’alimenter et l’augmentation du nombre d’intermédiaires entre le champ et l’assiette entrainent une forte pression sur les prix (9).

Les agriculteur.rice.s sont devenu.e.s malgré elleux les rouages d’un système productiviste et délétère, qui concentre le pouvoir dans les mains d’industriels de l’agroalimentaire, d’entreprises de chimie et de semenciers qui s’immiscent dans l’élaboration des lois et des politiques publiques. Au cœur de ce système, la FNSEA règne.

FNSEA / Ministère de l’agriculture : Même discours


Nourrir mieux via une agriculture soutenable pour nos agriculteur.rice.s et pour l’environnement, c’est possible.

Nous, agriculteur.rice.s, consommateur.rice.s, pouvons changer de régime !

Changer de régime agricole d’une part : la généralisation de pratiques agroécologiques, alliant production locale, minimisation des intrants et préservation de la fertilité des sols et de la biodiversité, permettrait aux systèmes agricoles de mieux résister aux conséquences du changement climatique, de répondre aux besoins alimentaires sans renoncer à la qualité et d’assurer des revenus décents aux agriculteur.ices tout en valorisant leur savoir-faire.

Changer de régime alimentaire d’autre part, en garantissant l’accès à une alimentation saine à toutes et à tous et notamment aux populations les plus précaires. Les scientifiques ont démontré qu’une telle transition est possible : des modes de productions alternatifs combinés à une évolution des régimes alimentaires permettraient effectivement de nourrir la population (10,31,32).

Des solutions concrètes émergent de toutes parts (scientifiques, politiques, entrepreneurs, agriculteurs, associations citoyennes…) : réorientation des investissements, formation et mise en œuvre de pratiques de cultivation innovantes, grappes de fermes, sécurité sociale alimentaire…

Page de la campagne “Changement De Régime !”


Alors pourquoi rien ne change ?
La FNSEA, verrou du système productiviste

Force est de constater que le système est verrouillé ; les politiques sont impuissants voire absents face à cette réalité. L’absence de remise en cause profonde du modèle agro-industriel français est flagrante : innover, produire, exporter, restent les priorités du gouvernement qui a annoncé en octobre un investissement majeur dans “le numérique, la robotique et la génétique” pour une “agriculture conquérante”(34).

Nous sommes confrontés à un système globalisé, complexe, piégé dans une course à la croissance infinie dans un monde fini. En France, le système est dominé par la FNSEA, qui défend les intérêts des grands acteurs de l’agro-industrie, et influe considérablement sur la politique agricole française, jusqu’à la nomination du ministre de l’Agriculture (12,13).

Les intérêts privés de ce syndicat surpuissant sont défendus à tous les niveaux des institutions agricoles françaises et européennes : depuis les centres de formation agricoles jusqu’à Bruxelles, en passant par les chambres d’agriculture, les institutions régionales, ou encore le ministère de l’Agriculture.

Pour illustrer le propos, il suffit de voir la critique virulente adressée par la FNSEA contre la stratégie “Farm To Fork”, une proposition ambitieuse de refonte du système alimentaire européen par la Commission européenne (38).

Nous agissons aujourd’hui pour leur signifier la fin de la partie. Nous ne nous arrêterons que lorsque que ce système obsolète sera démantelé et que nous pourrons toutes et tous œuvrer pour un renouveau agro-écologique souhaitable et soutenable.

Agriculteur.rice.s, consommateur.rice.s, il est temps de s’unir contre un système lucratif qui ne profite qu’à quelques un.e.s, et de décider ensemble du régime alimentaire que nous souhaitons.


🔴 Nos revendications

  1. Nous exigeons que le gouvernement engage une réelle stratégie de résilience alimentaire prenant en compte l’urgence écologique afin de garantir à toutes et tous l’accès à une nourriture saine, issue d’une agriculture qui rémunère dignement les agriculteur.ice.s et respecte le vivant.
  2. Nous demandons que le gouvernement promeuve des systèmes de production alternatifs tels que l’agriculture paysanne, l’agroécologie, l’agriculture biologique, dans les formations agricoles et auprès des consommateurs.
  3. Nous demandons une redirection des aides de la PAC et des investissements, en faveur des agriculteur.ice.s prêt.e.s à adopter des pratiques agroécologiques.
  4. Nous exigeons plus de transparence à chaque maillon des instances agricoles et un contrôle renforcé vis-à-vis de l’influence des lobbies et de la FNSEA sur les politiques agricoles.
  5. Nous exigeons un débat national à l’occasion des élections présidentielles qui remette radicalement en question le modèle agricole et pose les bases d’une agriculture s’inscrivant dans les limites planétaires. Les élections présidentielles en France et la présidence française de l’Union Européenne en 2022 sont des temps politiques à ne pas manquer. Se présente en effet l’opportunité d’exiger les réformes nécessaires de la PAC et de la politique agricole nationale pour obtenir leur concordance avec les objectifs de l’accord de Paris et les recommandations du dernier rapport du GIEC. Jusqu’à obtenir gain de cause, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour rappeler aux décideurs et décideuses leurs responsabilités.

Pour aller plus loin : l’ampleur du triple désastre de l’agriculture productiviste

  • Le désastre social

Le modèle agricole actuel a paupérisé et isolé les paysan.ne.s et les agriculteur.ices en les dépossédant de leur savoir-faire et en cassant le tissu social en milieu rural, les transformant en simples pourvoyeurs de matière première pour une industrie agroalimentaire extractiviste.

Dégradation du niveau de vie des agriculteur.ices

En France métropolitaine en 2017, la durée hebdomadaire moyenne du travail pour les agriculteur.rice.s exploitant.e.s est de près de 60 heures, contre 40 heures en moyenne pour l’ensemble des professions (3).

Plus du quart des paysan.e.s vivent sous le seuil de pauvreté, avec des revenus souvent inférieurs au revenu de solidarité active (RSA). Le taux de pauvreté de la CSP Agriculteur exploitant, artisan, commerçant, chef d’entreprise est le plus élevé de l’ensemble des CSP en 2018 avec 22,4%. Les 10% les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 9 140€/an. Ils/elles sont la catégorie socioprofessionnelle la plus touchée par la misère. En 2017, près de 20 % des agriculteur.rice.s ont déclaré un revenu nul, ou un déficit de leur exploitation.3

En 2018, 69% des agriculteur.rice.s sont endetté.e.s, de 186 900€ en moyenne et 10% d’entre elleux sont endetté.e.s de plus de 398 000€. Les agriculteur.rice.s à la retraite sont les inactifs les plus endettés, même parmi les inactifs n’ayant jamais travaillé, avec une moyenne d’endettement de 41 600€ dont 10% d’entre elleux endetté.e.s de plus de 166 000€ (3).

En 2019, la pension retraite annuelle moyenne de base des ancien.ne.s chef.fe.s d’exploitation est de 766 euros brut mensuel. Les retraités à carrière complète au régime des salariés agricoles perçoivent une pension de 1 115 euros bruts mensuels, tandis que la pension moyenne de droit direct tous régimes confondus des retraités résidant en France est de 1 503 euros bruts par mois (37).

Déclin des dynamiques rurales, emploi et compétences

Aujourd’hui l’agriculture emploie moins de 2% des actif.ve.s (3) alors qu’ils/elles représentaient 50% au début du siècle dernier. Ces dernières décennies ont vu s’accélérer le sentiment d’isolement des territoires ruraux et la perte de compétence agricole historique de la France qui met à risque notre autonomie alimentaire nationale.

Santé mentale et suicides

En 2016, 529 suicides d’agriculteur.rice.s ont été recensés4, ce qui fait d’elleux la catégorie socioprofessionnelle la plus touchée par le phénomène. Pour les personnes de 65 ans et plus, le risque de suicide est deux fois plus élevé que dans l’ensemble de la population de cette même tranche d’âge.

Nombre d’entre elleux sombrent dans l’alcoolisme et la toxicomanie, notamment les jeunes entre 18 et 30 ans. La part d’hospitalisations non programmées est plus élevée pour le régime agricole que pour les autres régimes, en particulier chez les 75 ans et plus (40,2% vs. 36,9%) (4).

  • Désastre écologique

L’impact du système agricole productiviste sur l’environnement est global : destruction de la biodiversité, dégradation des sols, pollution des eaux, dérèglement climatique… L’agriculture intensive est elle-même victime des conséquences qu’elle engendre : la baisse des rendements agricoles s’accélère et nous mène tout droit vers l’insécurité alimentaire.

L’agriculture intensive, cause majeure du dérèglement climatique

Le dernier rapport du GIEC est formel. Les activités humaines et leurs corollaires, les émissions de gaz à effet de serre, sont à l’origine du changement climatique5. Ce sixième rapport confirme que le dérèglement climatique, de par sa vitesse et son ampleur considérables, aura des conséquences dramatiques sur le vivant dans sa globalité. Or l’agriculture émet deux principaux gaz à effet de serre (GES) : le méthane provenant principalement de l’élevage et le protoxyde d’azote provenant principalement des engrais de synthèse. En France, le secteur agricole est responsable de 20% des émissions totales de GES (83 Mt éqCO2 en 2019), c’est le 2ème poste d’émissions de GES de la France (11). Ces GES contribuent largement au dérèglement climatique qui lui-même accroît la vulnérabilité des écosystèmes, le stress hydrique et in fine, conduit à la baisse des rendements36 Malgré les recommandations du Haut-Conseil pour le Climat, la réduction des émissions du secteur est faible, ce qui traduit la prise en compte marginale des objectifs climatiques et la faible volonté de transformation du secteur agricole de la part des décideurs. A titre d’exemple, les mesures dédiées au secteur agricole favorables au climat ne représentent au plus que 1,5% du plan de relance national France Relance de 100 milliards d’euros (2020-2022) (11).

L’agriculture intensive, cause majeure de l’effondrement de la biodiversité

La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) alarme, dans un rapport publié en février 201935, sur le risque de pénurie alimentaire en raison de l’extinction massive de la biodiversité. En France, 19% des espèces animales ont été exterminées ou sont menacées d’extinction (14). Le rythme d’extinction des espèces dans le monde est 10 à 100 fois plus élevé que dans les 10 derniers millions d’années6. Le rapport estime qu’environ 1 million d’espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction, ce qui n’a jamais eu lieu auparavant dans l’histoire de l’humanité. En France comme dans le monde, l’agriculture intensive est la première cause de ce que les scientifiques appellent la 6ème extinction de masse. L’extension des surfaces en monoculture, l’utilisation massive d’intrants chimiques (15), l’accaparement et la pollution de l’eau ont peu à peu décimé la faune et la flore. Les prairies permanentes françaises ont diminué de 25% en 35 ans (16) du fait essentiellement de l’intensification agricole. 67% des zones humides ont disparu depuis le début du 20e siècle* (17) du fait de l’assèchement, du drainage et de la mise en culture. Depuis 1950, 70 % des haies, corridors écologiques essentiels pour maintenir la diversité des espèces, ont disparu des bocages français (18). La recherche de maximisation des rendements à court terme et le besoin d’optimiser les circuits de transformation et de distribution de produits agricoles ont par ailleurs conduit l’agriculture conventionnelle à réduire la biodiversité cultivée en sélectionnant des variétés génétiquement homogènes, ce qui augmente la vulnérabilité des cultures aux perturbations climatiques ou biologiques (19). Pourtant, il est essentiel de rappeler que la biodiversité est à la base de la production agricole et de nos systèmes alimentaires. Elle comprend non seulement les cultures, le bétail, les arbres et les espèces aquatiques qui nous nourrissent, mais aussi l’ensemble des plantes, animaux, insectes et micro-organismes qui soutiennent la production en fournissant des “services” indispensables comme le maintien de sols sains, la pollinisation et la purification de l’eau.

La déforestation, un facteur aggravant d’emission des GES et d’effondrement de la biodiversité

Et pourtant, en 2017, l’Union européenne est le deuxième acteur mondial de la déforestation importée (3,5 Mha de forêts détruits entre 2005 et 2017) (20). La France est l’un des principaux pays européens responsables, en particulier par ses importations de soja destinées à l’alimentation animale (plus de 3 millions de tonnes par an) (11).

Pollution des sols et de la ressource en eau… qui diminue

L’agriculture intensive est à la fois le principal consommateur et pollueur d’eau. Près de 75 % des ressources mondiale en eau douce sont destinées à l’agriculture ou à l’élevage.6 Cette accaparement de la ressource se manifeste aussi au niveau européen, où le secteur agricole consomme environ 40 % de la quantité totale d’eau utilisée par an (21). De plus, le ruissellement d’engrais, pesticides et effluents d’élevage pollue les cours d’eau et les nappes souterraines, constituant une menace pour la santé humaine et les écosystèmes (22). Le modèle agricole productiviste atteint ses limites puisque malgré l’intensification et la mécanisation croissante, les rendements stagnent voire diminuent : selon le dernier rapport de l’IPBES (6), la dégradation des sols a réduit de 23 % la productivité agricole de l’ensemble de la surface terrestre mondiale.

  • Désastre sanitaire

Alors que l’usage des pesticides a augmenté en France de 25% en dix ans, l’Etat Français, par ses subventions et le crédit d’impôt, continue de l’encourager (23). Pourtant, maintes études scientifiques attestent désormais des liens entre certaines maladies et l’ingestion de produits issus de l’agriculture conventionnelle.

Diminution des propriétés des aliments

Les fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle ont un taux de concentration en métabolites secondaires et vitamine C en moyenne 12% inférieur à ceux des filières bio, provoquant des carences chez les consommateurs (25).

Augmentation du risque de maladies chroniques

L’utilisation massive de pesticides et d’engrais de synthèse dans l’agriculture conventionnelle se retrouve également dans l’assiette et augmente les risques d’apparitions de plusieurs maladies, telles que certains types de cancer, Parkinson, ou encore des maladies respiratoires comme la BPCO (8). Les agriculteur.rice.s sont les premières victimes. Et pourtant, en France, deuxième pays acheteur de produits phytosanitaires de l’Union européenne, la Mutualité sociale agricole (MSA) a indemnisé moins d’un millier d’agriculteur.rice.s pour des problèmes liés à ces produits au cours de la dernière décennie, toutes maladies confondues. En s’appuyant sur l’état des connaissances scientifiques internationales, les inspecteurs généraux de l’administration estiment que « le risque d’exposition aux produits chimiques de la population agricole concernerait actuellement cent mille personnes. Le nombre de victimes potentielles pour lesquelles il y a une présomption forte de causalité entre la maladie et l’exposition est de l’ordre de dix mille personnes, dont deux tiers pour la maladie de Parkinson et un tiers pour les hémopathies malignes » (26).

Ingestion de métaux lourds

Les métaux lourds (cadmium, cuivre, sélénium) présents dans les pesticides et engrais chimiques peuvent occasionner des dysfonctionnements rénaux, des maladies osseuses, des cancers du poumon, anémies, maladies du foie et digestives (27).

Effets néfastes sur le développement cognitif des enfants

Aux premiers stades du développement du foetus, des doses très faibles de substances neurotoxiques présentes dans certains pesticides entravent le bon développement du cerveau (28). La prévalence de l’autisme est de 1 sur 68 aux USA alors qu’elle était de 1 sur 150 en 2000 et 1 sur 2500 en 1966, avec un fort lien présupposé avec l’exposition aux produits chimiques et perturbateurs endocriniens (29, 33).

Augmentation de la résistance aux antibiotiques

Certaines pratiques agricoles faisant un usage important d’antibiotiques conduisent à la dissémination environnementale de gènes de résistance aux antibiotiques et à la contamination des animaux, des productions végétales et des ressources en eau (30). C’est ce triple désastre - social, écologique, sanitaire - que nous dénonçons aujourd’hui. Jusqu’à obtenir gain de cause, nous ferons tout ce qui est notre pouvoir pour rappeler aux décideurs et décideuses leurs responsabilités.


Références

  1. Rapport de l’ONU - La faim dans le monde persiste alors que l’obésitécontinue
  2. Obesity and overweight
  3. Données INSEE: Les agriculteurs : de moins en moins nombreux et de plus en plus d’hommes - Insee Focus - 212 ; Revenus d’activité des non-salariés ; Revenus et patrimoine des ménages
  4. La france agricole, Juillet 2019 (Rapport « Charges et produits MSA 2020 », juillet 2019) ; Agriculteurs - Un risque de suicide deux fois plus élevé
  5. Dernier rapport du GIEC, WG I, Août 2021
  6. IPBES - Le dangereux déclin de la nature : Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère
  7. Mostafalou and Abdollahi, Pesticides and human chronic diseases: evidences, mechanisms, and perspectives,Toxicol Appl Pharmacol, 2013 Apr 15;268(2):157-77
  8. « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données », Inserm, 2021
  9. Le Monde Diplomatique, Septembre 2021
  10. Solagro (2016) Le scénario Afterres 2050
  11. Haut Conseil pour le Climat - Rapport annuel 2021
  12. Pièce à conviction, 2017, France 2, M. Kerfriden
  13. Entretiens avec parties prenantes du sujet (chercheur.se.s ; politiques ; journalistes…)
  14. Nature France, 2019 - Proportion d’espèces éteintes ou menacées dans la Liste rouge nationale
  15. Générations Futures, 2019, Données FAO, 2019
  16. ADEME, optimiser la gestion des prairies
  17. Les Cahiers de l’Eau, 2013
  18. Office Français de la Biodiversité, 2021
  19. Vers La Resilience Alimentaire (doument à télécharger)
  20. WWF
  21. Agence Européenne pour l’Environnement, 2018 édité en 2021
  22. OCDE
  23. L’aide de l’État à l’agriculture privilégie l’usage des pesticides, Reporterre, 2021
  24. Etude NutriNet-Santé, 2021
  25. Agroecosystem Management and Nutritional Quality of Plant Foods: The Case of Organic Fruits and Vegetables, Critical Reviews in Plant Sciences, 2011
  26. Le Monde Diplomatique, Décembre 2018
  27. Les métaux lourds - la synthèse de l’ASEF, Association Santé Environnement France, 2017
  28. Developmental neurotoxicity of industrial chemicals, The Lancet, 2006
  29. M Rutter, Incidence of autism spectrum disorders: changes over time and their meaning, Acta Paediatr . 2005 Jan;94(1):2-15
  30. Alain Hartmann, Edward Topp. Gènes de résistance aux antibiotiques dans les effluents d’origine agricole ou urbaine. Bulletin de veille scientifique, Maisons-Alfort: Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail, 2014, 25, pp.30-34
  31. Poux X, Aubert P-M. (2018) Une Europe agroécologique en 2050 : une agriculture multifonctionnelle pour une alimentation saine. Enseignements d’une modélisation du système alimentaire européen, Iddri-AScA. Iddri-AScA: Paris.
  32. Billen G et al. 2021. Reshaping the European agro-food system and closing its nitrogen cycle: The potential of combining dietary change, agroecology, and circularity. One Earth. 4:839–850
  33. BMJ, 2019- Prenatal and infant exposure to ambient pesticides and autism spectrum disorder in children: population based case-control study
  34. Elysee.fr - France2030
  35. Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO)
  36. The Lancet Countdown on health and climate change, 2021
  37. Statistiques MSA
  38. https://www.fnsea.fr/communiques-de-presse/strategies-farm-to-fork-et-biodiversite-la-commission-fait-fausse-route