En Norvège, les membre d’Extinction Rebellion multiplient les actions, déterminé·es à mettre la pression sur le gouvernement et dénoncer leur politique court-termiste reposant sur l’exploitation du pétrole. Il ne reste que quelques jours avant que le parlement ne parte trois mois en vacances.
Ce pays fait partie des plus pollueurs en Europe, derrière son image de pays investisseur dans les énergies renouvelables. L’économie alimentée par des combustibles fossiles menace la vie sur notre planète. Le gouvernement Norvégien insiste néanmoins pour produire du pétrole et du gaz jusqu’en 2070. Pourtant, si nous voulons rester en dessous d’un degré et demi, 80% des réserves connues de pétrole et de gaz et de charbon doivent rester dans le sol.
Si la Norvège, l’une des nations les plus riches du monde, ne se détourne pas des énergies fossiles, de la course à l’économie la plus forte à n’importe quel prix, quelle nation le fera ?
Le mercredi 12 juin, 7 rebelles de XR Norvège - dont une rebelle XR France - ont interrompu une séance du parlement norvégien, en interpellant les député·es entre deux interventions. Leur bannière « déclarez l’urgence climatique » a été arrachée rapidement, le rebelle lisant la déclaration a été interpellé et la séance a été suspendue. Les rebelles s’étaient attaché·es au balcon du parlement et les vigiles les en ont détaché·es sous les yeux de la police. Trois rebelles ont refusé de suivre la police, arrivée rapidement sur les lieux. Au bout d’une heure tout le monde a été embarqué en garde à vue et détenus une dizaine d’heures. Les amendes données vont entre 1000 et 2200 euros, pour un total de 22000 euros.
Ces sommes à payer n’ont pas entamé la détermination du mouvement : lundi 17 juin, 10 rebelles ont été interpellé·es après avoir bloqué le ministère de l’écologie norvégienne. Après une dizaine d’heure de GAV, de nouvelles amendes tombent, de 800 et 1200 euros. Comme une justification supplémentaire à cette action, le même jour, Equinor qui est la compagnie de pétrole détenue à 70% par l’Etat Norvégien, a annoncé la découverte d’un nouveau puits à exploiter en mer. Le communiqué mentionne qu’ils sont très satisfaits des résultats de ces sondes qui pourraient laisser présager l’extraction de dizaines de millions de barils de pétrole.
Comme si de rien n’était, ils se réjouissent ainsi de pouvoir alimenter encore ce système infernal qui détruit notre avenir.
Nous témoignons tout notre soutien aux rebelles de Norvège qui vont poursuivre leurs actions, et là bas comme ici, et comme partout où c’est possible, soyons des millions à nous rebeller pour créer le changement de paradigme indispensable à la préservation du vivant sur la planète !