Depuis des années, on peut s’interroger sur notre degré d’acceptation des atteintes à notre vie privée, sur internet en général et sur les réseaux sociaux en particulier. Le modèle économique de ces réseaux sociaux, dont le marché est concentré entre un très petit nombre d’acteurs, pose question. Les données en sont le carburant, utilisées pour alimenter d’opaques algorithmes de recommandations comme pour opérer à des ciblages publicitaires toujours plus précis et efficaces. Économie de l’attention, capitalisme de surveillance et incitations à la surconsommation, est-ce vraiment le modèle de société que nous désirons ?

Dans le même temps, des réseaux sociaux décentralisés se sont développés, portant en eux la promesse d’un plus grand respect de leurs utilisateur·ice·s, qu’il s’agisse de leurs données personnelles ou de les protéger, contre la désinformation, les discours de haine, les exclusions, le validisme, le harcèlement…

Comme beaucoup d’autres, nous cherchons à multiplier les coins de web éthiques, afin de reprendre du terrain sur le numérique toxique occupé par les géants du web.

Mais nous avons aussi besoin de sensibiliser l’opinion publique sur l’urgence climatique, et de faire connaître nos actions. Nous sommes convaincus par les valeurs du Fediverse (c’est ainsi qu’on nomme l’ensemble des serveurs indépendants constituant les réseaux sociaux décentralisés, et capables d’interagir entre eux)… mais serait-il sage pour autant de délaisser les tribunes publiques que sont les réseaux sociaux traditionnels ?

Cette année, Meta a lancé un abonnement payant (pour Facebook et Instagram), Twitter est devenu X avec les dégâts que l’on sait… Il est temps, et légitime, de se reposer la question.

Doit-on abandonner Facebook ? Instagram ? Twitter/X ?

Nous sommes d’avis de ne pas fermer nos comptes, de ne pas abandonner ces espaces. Mais nous ne pouvons plus fermer les yeux pour autant, et nous nous proposons d’amorcer un virage que nous espérons salutaire. Nous continuerons de communiquer sur ces réseaux, d’y partager des informations et actions, mais nous ne répondrons plus aux messages. Nous voulons encourager la réflexion, mais nous voulons aussi privilégier des outils qui respectent nos valeurs et améliorent la vie en société.

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Mastodon, c'est vraiment compliqué ?

Nan. C'est plus compliqué qu'un réseau propriétaire (et encore... vous vous rappelez combien vous étiez paumé lors de votre première visite sur Twitter ?) car il faut commencer par choisir son instance. Mais c'est aussi ce qu'on fait quand on décide de créer sa boîte mail : on choisit entre Gmail, Outlook, Yahoo, Free and co. Et puis vous avez toujours la possibilité de choisir une instance « au hasard » parmi celles qui vous sont proposées, ou de chercher des avis sur le net pour choisir celle qui se rapproche le plus de vos valeurs.