Dimanche 8 mars, le vivant prenait place au sein du carnaval des 2 rives, pour une action spĂ©cialement publique đ„
Notre but ?
Profiter de la popularitĂ© de cet Ă©vĂ©nement pour : RĂ©veiller les consciences. Alerter sur lâurgence climatique et sociale. Faire dĂ©filer artistiquement nos revendications. Marquer la prĂ©sence de femmes pour « rattraper » lâignorance de la mairie quant au choix de cette date. Appeler Ă la rĂ©bellion gĂ©nĂ©rale. Dire que nous ne serons pas englouti.e.s. Tout cela devant des yeux qui ne sây attendaient pas.
Un bateau « DITES LA VĂRITà » Ă©tait placĂ© en tĂȘte de cortĂšge, ici, Trump, Macron, Bezos et Ronald McDonaldâs prenaient soin de caricaturer le capitalisme et son monde. Le bateau avançait par la seule force des animaux positionnĂ©s Ă lâavant et Ă lâarriĂšre : premiĂšres victimes de cette injustice mondiale. DerriĂšre, la montĂ©e des eaux prenait tout son sens, car lâensemble du vivant se rebellait. Une mer remplie dâanimaux, comme dĂ©jĂ Ă demi-engloutis brandissaient de temps Ă autre des pancartes dĂ©nonciatrices. Puis, une batucada animale jouait en tambour les sons de la rĂ©volte et de la rĂ©sistance, rythme dansĂ© par les animaux dotĂ©s dâailes dâIsis les succĂ©dant, pour enfin clĂŽturer le cortĂšge par celui des femmes, munis de pancartes anti-patriarcat, en cette journĂ©e de cĂ©lĂ©bration des luttes pour les droits des femmes.
« Rebellons-nous avant que ce systĂšme nous engloutisse » Surprise đłïž
Notre derniĂšre volontĂ© Ă©tait dâappeler Ă la rĂ©bellion gĂ©nĂ©rale, place Pey Berland, oĂč se tenait le grand final du Carnaval. Le vivant sâest donc emparĂ© de la banderole pour lâemmener devant la mairie tel un acte de dĂ©sobĂ©issance civile, pour enfin se balader avec jusquâĂ la Tour Pey Berland. En sâinspirant du directement du scĂ©nario officiel du « Carnaval Englouti » oĂč dans le futur, le vivant avait pu survivre Ă la montĂ©e des eaux grĂące Ă sa mutation, nous avons fait le choix de dĂ©tourner cette thĂ©matique de maniĂšre plus rĂ©aliste, car faute de pouvoir nous transformer dans les quelques annĂ©es Ă venir, câest maintenant que nous devons agir. Ainsi, notre message appelait Ă rejoindre des mouvements comme le notre, comme ont pu derniĂšrement le faire les 1000 scientifiques dans La Tribune du Monde.
Si Ă lâorigine, le carnaval Ă©tait le seul jour de lâannĂ©e oĂč le peuple pouvait se retourner contre le pouvoir, cela en est moins le cas aujourdâhui, câest pourquoi nous remercions la Rock School Barbey et le Rocher de Palmer dâavoir acceptĂ© notre participation.
« Maman, câest qui les gens sur le bateau ? » beaucoup de parents ont pris le temps dâexpliquer Ă leurs enfants pourquoi notre cortĂšge se voulait moins fĂ©erique que les autres, et nous les en remercions Ă©galement. CâĂ©tait fort. Pendant la parade, chacun des groupes ont souvent Ă©tĂ© applaudi. Trump Ă pu croiser le regard de Nicolas Florian pour lui faire lire sagement le « Dites la VĂ©ritĂ© » sur le bateau, les capitalistes ont demandĂ© aux policiers de se faire menotter.. le scĂ©nario a Ă©tĂ© jouĂ© jusquâau bout. MalgrĂ© la pluie, le vent et les pĂ©ripĂ©ties, les 60 rebelles ont maintenu courageusement leur Ă©nergie. Encore un grand merci Ă tous pour cette belle et bienveillante aventure collective. âđŒđ
Photos - Tonio et Maurice Faye
Une co-organisation par le biais dâIl est encore temps, avec Extinction RĂ©bellion Bordeaux et Bassin dâArcachon