🔸Prise de parole d’XR🔸


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Aujourd’hui nous avons décidé d’occuper ce lieu central dans Paris,

Nous nous rassemblons, habité.es par un sentiment d’urgence, de nécessité, et de colère !

« Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution en temps de crise »

Ces mots de Bertold Brecht, célèbre poète allemand, résonnent d’une manière critique.

Car la crise est lĂ , partout, sous nos yeux. La crise sociale, la crise Ă©cologique, la crise du Vivant.

Et le fascisme est tout proche.

Les idées d’extrême droite ont aujourd’hui un espace d’expression tellement vaste…

Jamais les discours de haine n’ont trouvé un tel écho médiatique.

Ce sont EUX qu’on entend : Nos dirigeants et dirigeantes, nos aspirants au pouvoir, ceux-là mêmes qui depuis plus de 30 ans ne cessent de briller par leur inaction, par leur mépris et par leur manque de courage dans la lutte contre le dérèglement climatique.

34 ans, c’est l’âge du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC.

34 années que les plus grands scientifiques du monde s’époumonent à mettre en garde sur la gravité du changement climatique et son impact sur la vie sur Terre.

30 ans que la responsabilité de l’Homme dans ce phénomène est reconnue par la Convention Cadre des Nations unies sur le changement climatique.

Alors que font-ils, que se racontent-ils à l’ombre de leurs ministères ?

De quoi parlent-ils sur les plateaux de télévision, dans les studios radio ou dans les colonnes des journaux ?

De tout sauf de cette crise vertigineuse, celle du climat.

Moins de 5% du temps d’antenne pendant la campagne présidentielle était consacré à l’écologie. Pendant que les discours les plus réactionnaires et identitaires exaltent en continue la classe politique et médiatique.

A l’heure où l’on nous demande de choisir entre un fascisme rance et un néo libéralisme meurtrier, nous proposons, tous ensemble, une alternative.

Car nous devrions nous taire ? Mettre un bulletin dans l’urne tous les 5 ans, faire notre devoir pour mériter nos droits, puis accepter. Subir.

Nous ne sommes pas lĂ  pour vous dire quoi faire dimanche prochain. Mais quoi que vous choisissiez :

Voter ne suffit pas, et ne suffira jamais à faire barrage à l’extrème droite.

Si nous n’abordons pas les questions vitales. Si nous ne remettons pas en questions le système économique capitaliste destructeur par essence. Si nous ne repensons pas nos institutions politiques sclérosées par des lobbies industriels surpuissants et des forces technocratiques égémoniques. Alors les mêmes remèdes produiront encore et encore les mêmes effets.

Les 10% les plus riches de la population mondiale seraient responsables de 52% des émissions de CO2 cumulées.

Selon le World Inequality Lab, ces mĂŞmes 10% possederaient 75% des richesses mondiales.

L’équation est simple: la justice climatique et la justice sociale sont les deux faces d’une même pièce.

On nous annonce que 3,5 miliards de personnes sont menacés gravement par la crise climatique.

La moitié de la population africaine pourrait devenir refugié climatique si nous n’agissons pas.

Comment nos démocraties agiront face à cette détresse ?

Quels régimes surgiront de ces souffrance ? Nous ne le savons que trop bien….

Ici ensemble, nous affirmons la nécessité de créer une vraie alternative à ce système.

Nous combattons et combattrons toujours les idées d’extrême droite, dont le racisme et la xénophobie ne peuvent nous mener qu’au pire.

Nous combattons et combattrons toujours le clientélisme politique, les lobbys, les affaires et le déni de démocratie qui assèchent chaque jour un peu plus notre planète.

Nous refusons de garder le silence, celui qui nous est imposé à nous, citoyens et citoyennes. Et nous refusons de voir ce débat essentiel sur l’avenir du Vivant nous être volé.

Alors retenons une information : 3 ans.

3 ans ! Le GIEC nous donne jusqu’en 2025 pour espérer rester au dessous du seuil des 1,5 degrés.

Il y a 3 ans nous étions déjà nombreux, sur la place du Chatelet, pour une occupation similaire. Nous n’attendrons pas 3 ans de plus ! Nous n’attendrons pas parce que le chaos climatique, lui n’attendra pas.

Plus de 60% des oiseaux des campagnes ont disparu en moins de trente ans.

Et nous continuons.

Plus des trois quarts des moineaux de la ville de Paris ont également disparu définitivement. Les chants d’oiseaux ont laissé place au silence.

Et nous continuons.

Plus d’1 millons d’éspèces animales et végétales, c’est à die 1 quart des espèces connues sont par notre faute, menacées d’extinction.

Et nous continuons.

La forêt Amazonienne dégage aujourd’hui plus de CO2 qu’elle n’en capte, résultat d’une déforestation massive orchestrée par nos dirigeants et négociants agricoles européens.

Car oui, rappelons-le, 60% du soja cultivé sur les terres encore fumantes de l’Amazonie sont achetés par l’Union Européenne pour nourrir le bétail.

Et nous continuons

Les océans suffoquent, victimes de filets toujours plus assassins et d’extractions minières et pétrolières voraces.

Et nous continuons.

Les Ă©nergies fossiles financent la guerre et endeuillent des dizaines de milliers de familles.

Et nous continuons.

Et loin des regards des pays industrialisés, les grands groupes pétroliers s’installent au cœur de parcs naturels, en Afrique, sur les terres où vivent des millions de personnes. Leur survie est directement menacée !

Le projet EACOP, projet d’oléoduc chauffé en Afrique de l’Est, piloté par TOTALENERGIES est le symbole parfait de cette destruction du vivant. Alors que les conséquences humaines et environnementales sont catastrophiques, l’État français continue de soutenir la multinationale et ses activités destructrices.

Depuis début avril, ce sont pas moins de 7 mégaprojets d’extraction d’énergies fossiles qui ont vu le jour alors même que le Giec a dévoilé un nouveau rapport alarmant.

La liste est longue, très longue.

Nous n’avons pas le temps. Nous n’avons plus le temps.

Nous devons, collectivement, imposer ce débat que nos dirigeants refusent d’avoir avec nous, et nous désobéirons autant que cela sera nécessaire, jusqu’à être entendu.es.

Nous ne sommes pas ici pour remettre en question la légalité de cette élection, ou des suivantes.

Nous voulons créer les conditions d’un futur vivable et juste, et de cet objectif nous tirons notre légitimité.

Car, oui quand les dirigeant.es ne nous disent pas la vérité, prennent des décisions qui nous mènent à le déstruction, et mènent une politique qui nous mène au fascisme, la désobéissance est légitime !

Cette semaine, dans une mobilisation extraordinaire, 8000 autochtones représentant 172 ethnies du Brésil sont rassemblés à Brasilia contre la politique de Bolsonaro invasive sur leur territoire pour l’exploitation miniere et pétrolifère avec 137% d’augmentation de la déforestation de la foret en 1 an. Sont ils illégitimes ?

Devons nous compter sur une democratie defaillante ?

C’est notre devoir de la réinventer, cette démocratie.

C’est à nous, société civile, de créer les conditions du changement, celui nécessaire pour notre futur. Nous sommes ici pour montrer la nécessité de recréer un véritable lien démocratique. La nécessité de mettre en place des assemblées citoyenne sur le modèle de la CCC (Convention Citoyenne pour le Climat). Les décisions nécessaires à notre survie n’auront de légitimité face aux lobbys et aux intérêts financiers privés et agro-industriels que par ces moyens.

Nous sommes ici pour signifier notre rejet de l’extreme-droite et des ses idées immondes et réaffirmer qu’elle est un véritable danger à combattre sans relâche.

Nous sommes ici pour prendre date.

De cette éléction, faisons jaillir cette étincelle, celle du réveil de la société civile qui reprend en main son futur, Construisons ensemble une vrai alternative.

Rencontrons nous. Cultivons notre joie, inventons une autre société. Faisons du collectif une force immense !

Combattons-les, ensemble, et exigeons l’impossible.

Nous ne sommes pas alarmants. Nous sommes l’alarme.

Et eux, le feu qui dévore notre avenir.

Ceci est criminel.

Et de leur inaction, nait notre rébellion.

Alors ne restons pas lĂ  Ă  contempler ce naufrage.

Quand voter ne suffit plus, La rébellion est inévitable

Extinction Rebellion