Des activistes d’Extinction Rébellion, des Amis de la Terre, et de Youth For Climate ont infiltré le défilé de Louis Vuitton pour dénoncer l’impact clilmatique et social de la mode.

Ce mardi 5 octobre 2021,  des activistes ont mené une action au défilé de la marque Louis Vuiton à Paris. Leur objectif ? Dénoncer l’impact climatique et social du secteur de la mode, mais aussi l’inaction du gouvernement face à ce secteur en roue libre.

Les militant·es ont brandit plusieurs messages marquants sur le podium : « Climate is a Fashion victim », « No Fashion on a dead planet », « LVMH - Macron : complices dans l’inaction ».

2 des 5 activistes présent·e·s à l’intérieur ont été interpellés lors de l’action, et placés en garde-à-vue. Ils sont ressortis libre après plus de 13h au commissariat.

À l’extérieur, les activistes ont organisé leur propre événement : des mannequins portant des masques à gaz ont défilé dans une fumée noire, symbolisant l’aveuglement des grandes marques qui continuent leur business coûte que coûte, ignorant totalement la crise climatique. Une banderole avec écrit « Notre planète brûle : la mode regarde ailleurs » a également été deployée devant l’entrée du défilé !

© LeDuq_
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MODE, CLIMAT ET ENVIRONNEMENT : LES CHIFFRES À RETENIR

On estime  que 42 vêtements par habitant ont été commercialisés en France en 2019. Tandis que le GIEC donne 10 ans à la communauté internationale pour réduire de moitié ses émissions afin d’éviter le pire, l’industrie de la mode refuse d’agir sérieusement. Elle représente jusqu’à 8,5% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, et plus de 30 millions de tonnes de CO2 importées en France chaque année. Le textile utilise par ailleurs 11% des pesticides consommés dans le monde et provoque 20% de la pollution des cours d’eau.

UNE SOLUTION : BAISSER DRASTIQUEMENT LA PRODUCTION !

Dans le cadre du Fashion Pact, les entreprises de la mode s’abritent derrière des initiatives de recyclage et de reforestation anecdotiques. Elles refusent de reconnaître que seule la réduction des niveaux de production – absolument colossaux dans le secteur – permettra de réduire leurs émissions.

Alma Dufour, chargée de Campagne aux Amis de la Terre, a déclaré : “2,88 milliards de vêtements ont été vendus en France l’année dernière. Cette surproduction est incompatible avec les limites planétaires. Année après année, la mode produit toujours davantage. Si elle ne baisse pas rapidement sa production, les émissions de gaz à effet de serre vont continuer à augmenter dans les prochaines années !”

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UNE SURCONSOMMATION ENCOURAGÉE PAR LE SYSTÈME PUBLICITAIRE

Les acteurs du luxe, et LVMH en premier lieu, participent activement à ce saccage planétaire. LVMH, le plus grand groupe de luxe du monde définit les tendances, matraque l’espace public de publicités et inspire un désir de surconsommer à l’ensemble de la population, y compris à celles et ceux qui ne peuvent s’offrir de tels produits.

Les grandes maisons, telles que Louis Vuitton, imposent la dynamique du secteur, et imposent aux consommateurices de changer de garde robe tous les 6 mois, au risque de ne plus être “tendance”… Nous refusons ce modèle de société, et cette course permanente à la nouveauté, qui n’engendre que gaspillage et surconsommation !

© LeDuq_

LE GOUVERNEMENT DOIT AGIR RAPIDEMENT

A travers cette action, nous dénonçons surtout la responsabilité du Gouvernement d’Emmanuel Macron qui refuse de contraindre les acteurs du textile à respecter l’Accord de Paris. Des actions urgentes sont nécessaires pour imposer aux acteurs de la mode de réduire leur production, d’améliorer considérablement leur impact environnemental et de respecter les droits humains dans les pays de fabrication. Emmanuel Macron se positionne en champion du climat… en réalité, il sert avant tout les intérêts des grandes entreprises françaises, et notamment ceux du groupe LVMH.

Nous ne sommes pas dupes : nous demandons des actions fortes et rapides !

Photos : @Le_Duq_


L’URGENCE EST LÀ, MAINTENANT. REJOIGNEZ-NOUS, SOUTENEZ-NOUS !

Parce que chaque dixième de degré compte, chaque espèce disparue compte, chaque minute compte, nous appelons à la rébellion. Contre l’inaction de celles et ceux qui nous gouvernent, qui ne réagissent pas à la hauteur de l’urgence climatique et des catastrophes en cours, la révolte est notre droit le plus sacré, et notre devoir le plus indispensable.

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