La branche locale d’Extinction Rebellion Strasbourg a mené une action aujourd’hui à l’Université de Strasbourg sur le campus Esplanade pour protester contre la déforestation. A l’échelle de la France, le mouvement réclame l’ adoption de mesures d’urgence pour contribuer à stopper ce massacre et dénonce la responsabilité de certaines entreprises françaises, aidées dans leur entreprise de destruction massive par l’inaction des pouvoirs publics.

Communiqué de presse

Les militant·e·s du mouvement Extinction Rebellion Strasbourg se sont retrouvés lundi 16 septembre de 9h à 14h sur le campus Esplanade pour mener une action dénonçant la déforestation, ses conséquences et la disparition du Vivant.

Les militant·e·s ont tout d’abord utilisé des croix portant les noms d’animaux menacés d’extinction en Amazonie, afin de créer un chemin en face du Patio. Ce chemin de croix constituait un moyen de sensibiliser le public (étudiant·e·s, chercheur·euse·s, professeur·e·s,…) aux menaces qui pèsent sur la biodiversité. A partir de midi, les activistes ont disposé les croix en un « Cimetière des espèces disparues ». Au son du clairon, ils et elles ont dénoncé la responsabilité collective des Etats, des entreprises et des consommateur·trice·s face à la déforestation et à la Sixième Extinction de masse en cours.

Aux quatre coins du monde, les forêts sont en train d’être détruites : en Amazonie, mais également en Asie du Sud-Est ou en Sibérie. Ces déforestations ont des causes multiples : l’utilisation de bois exotiques, la culture du soja, la consommation de viande, cuir, huile de palme, maïs, etc. Les incendies en Amazonie sont principalement dûs à l’élargissement des zones cultivables destinées à produire du soja. Au Brésil, l’extension des pâturage représente ainsi plus de 80% de la déforestation (200 millions de têtes de bétail) : in fine, seul 30% du bois coupé est vendu. Ce soja, exporté en Europe, sert ensuite à nourrir les animaux élevés et mangés, notamment en France.

Sur le campus, les militant·e·s ont échangé avec les personnes interpellées par le chemin de croix et évoqué les conséquences globales de la déforestation : pollution de l’air, pollution des sols, disparition d’espèces animales et végétales, destruction d’écosystèmes complexes, expropriation et exploitation de peuples autochtones, modification du cycle de l’eau… Le mouvement a également dénoncé l’atteinte aux droits fondamentaux des populations des pays touchés par la déforestation : exploitation d’êtres humain·e·s, dont des enfants, peuples autochtones chassées de leurs terres, esclavage (saisie des passeports de travailleurs), utilisation de pesticides dangereux sans protection… Tous ces phénomènes sont intimement liés à la déforestation.

En France, Extinction Rebellion exige l’arrêt de l’importation de biens dont la production contribue à ces destructions mortifères et l’adoption de lois (aux échelons national et local) contraignantes pour obliger les entreprises implantées en France à vérifier la provenance des matières utilisées dans leurs cycles de production. L’impunité offertes par les Etats aux entreprises doit cesser. Les consommateurs et consommatrices doivent pouvoir se nourrir, se vêtir et se loger en ayant la certitude de ne pas contribuer à ce massacre.

Photos