Mobilisation citoyenne en opposition aux grands barrages hydroélectriques - Action co-organisée par Extinction Rebellion et Planète Amazone.
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A partir de 12h à l’esplanade de La Défense, à proximité de l’entrée de « l’espace Grande Arche »
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Venez habillé·e·s en bleu !
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Cible :
Le Congrès Mondial de l’Énergie Hydraulique a lieu à La Défense, du 14 au 16 mai. Les plus grands constructeurs de barrages hydroélectriques seront réunis pour s’accorder afin de continuer à faire proliférer ces super structures causant des dégâts irréversibles sur l’environnement et la biodiversité, aggravant le changement climatique, détruisant les droits humains et favorisant la corruption. Sans compter les trop nombreux opposants aux barrages dont les assassinats restent impunis dans l’indifférence. Ces crimes à répétition mettent la démocratie en danger.
Cette édition 2019 du Congrès de l’hydroélectricité pourrait relancer au niveau mondial la construction de grands barrages, en déclin après de nombreux précédents scandaleux à travers le monde, dont le tristement célèbre Belo Monte. Ceci est rendu plausible par la volonté affichée du nouveau président du Brésil, Jair Bolsonaro, de porter le coup de grâce à l’Amazonie et aux peuples indigènes qui la protègent.
Nous serons en compagnie de militant-es qui risquent leurs vie au quotidien pour lutter contre ces projets de grands barrages, venu-es spécifiquement pour faire entendre leurs voix dans ce congrès international. Ils et elles ont besoin de vous pour amplifier leurs voix, et être enfin entendu-es.
Non, les grands barrages ne créent pas une énergie “propre”.
Non, les grands barrages ne permettent pas de réduire les émissions de CO2.
Non, les grands barrages ne préservent pas la biodiversité.
Non, les grands barrages ne bénéficient pas aux populations riveraines.
Non, les grands barrages ne sont pas économiquement viables.
Oui, les grands barrages sont un danger pour nos écosystèmes !
Pour aller dans le détail voici quelques chiffres sur les impacts des grands barrages :
- 60 % des fleuves et rivières du monde ont été grandement ou modérément altérés par les grands barrages, provoquant l’extinction de jusqu’à 35 % des poissons d’eau douce et la mise en danger de nombreuses autres espèces qui dépendent de ces habitats. En effet, au-delà de l’inondation de zones naturelles entières et des impacts de l’édification des barrages avec des milliards de tonnes de béton utilisés, leur création modifie la distribution naturelle et le débit des eaux, diminue la qualité de l’eau, empêche la migration des espèces, bloque la circulation des sédiments (qui s’accumulent, contribuant à l’érosion et à la concentration de pollution)…
- L’inondation provoquée par la construction des grands barrages entraîne la décomposition des nombreuses matières organiques et la libération de grandes quantités de gaz à effet de serre (notamment du méthane et du protoxyde d’azote, respectivement 25 et 300 fois plus puissants que le CO2). Cela contribue à environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur aérien, selon l’ONG International Rivers.
- 472 millions de personnes sont affectées par la diminution des terres fertiles et des ressources halieutiques, la baisse de la qualité de l’eau, qui entraîne des maladies, ou encore la déforestation.
- Les réservoirs utilisés par les grandes centrales hydroélectriques perdent au fur et à mesure en productivité du fait de la sédimentation et de nouveaux barrages doivent être construits pour compenser cette perte (selon le rapport « Douze raisons d’exclure les grands barrages de l’initiative pour les énergies renouvelables » des Amis de la Terre et International Rivers, cela signifie que 240-480 nouveaux grands barrages par an doit être achevés pour maintenir le même niveau de production).
Pour en savoir plus, consultez :
- « Douze raisons d’exclure les grands barrages de l’initiative pour les énergies renouvelables »
- « À qui profitent vraiment les grands barrages ? »
Mention spéciale pour EDF et l’ État français qui viennent de terminer le barrage de Sinop dans le bassin du fleuve Tapajós (État du Mato Grosso, Brésil), l’un des pires jamais construits en matière d’émission de gaz à effets de serre à tel point qu’on lui a attribué le sobriquet de « bombe climatique ». Un crime d’écocide réalisé avec l’argent des citoyens français !