LES BOMBES CLIMATIQUES DE TOTAL

Biodiversité menacée, droits humains bafoués, rapport du GIEC méprisé, déni et mensonges…

Après avoir enregistré de nouveaux bénéfices records en 2023 (21,4 milliards de dollars), le géant pétrolier poursuit ses projets plus écocides les uns que les autres aux quatre coins du globe, mettant en péril les populations locales. De par son bilan carbone explosif, le groupe Français est la première du top 5 des entreprises les plus polluantes (hors banques) et continue de détruire la planète en toute impunité.

Petit zoom sur ses principales bombes climatiques :

Le projet EACOP (East African Crude Oil Pipeline) : Le plus long oléoduc chauffé du monde…

Traversant l’Ouganda et la Tanzanie, ce pipeline gigantesque de 1444 km (soit l’équivalent de la distance Madrid-Bruxelles !) représenterait :

Un désastre climatique :

10,9 millions de tonnes de pétrole transportées chaque année qui émettront
34 millions de tonnes de CO2 par an, soit 6 fois les émissions annuelles de l’Ouganda.

Un désastre environnemental :

Atteinte grave à la biodiversité de l’une des régions les plus diversifiées et riches en faune sauvage du monde.
Il traversera des espaces protégés tel que le parc national de Murchison Falls, la réserve forestière de Taala, la forêt du Bugoma et la réserve de Biharamulo.

Déplacement de 100 000 personnes, pour la plupart agriculteur·ices ou éleveur·euses, expulsées de chez elles en Ouganda et en Tanzanie, se voyant contraintes d’abandonner leurs terres volées…
40 millions de personnes menacées par le manque d’eau du fait de la traversée par l’oléoduc du bassin du lac Victoria et de plus de 200 rivières, avec les conséquences dramatiques qui en découlent…

Le projet Mozambique LNG

Reprise imminente du méga-projet d’extraction de gaz naturel liquéfié qui avait été suspendu pendant 2 ans et demi pour “force majeure”.

Un projet qui pollue :

4,5 millions de tonnes de CO2 (éq.) annuelles, soit l’équivalent des émissions annuelles de l’Union Européenne, en total contradiction avec le consensus scientifique d’arrêt de tout nouveau projet fossile.

Un projet qui menace l’environnement :

Menace des écosystèmes uniques et vulnérables tels que les forêts de mangroves, les récifs coralliens & herbiers marins, les tortues marines, le rorqual boréal…

Un projet qui a déjà fait des victimes :

En 2021, un groupe terroriste affilié à l’organisation Etat Islamique a semé la terreur dans la province et massacré près de 7 000 civils, dont des enfants, laissés sans protection. Du fait de la corruption, l’armée prioritairement mobilisée pour surveiller le projet Total, n’est pas venue au secours des populations attaquées. Total connaissait la situation et les risques, mais s’est concentrée sur l’évacuation de son personnel, laissant les sous-traitants face à un risque maximal; il est donc complice de cette tragédie. Une plainte est en cours pour homicide involontaire et non-assistante à personne en danger. Au total, ce sont 1200 morts environ qui auraient pu être évités.

Afin de laisser place à ce projet, près de 600 familles ont été évacuées vers un autre village, contraintes d’abandonner leurs terres agricoles, leur accès à la mer pour pêcher et leur moyens de subsistance tout au long du processus de réinstallation. Depuis que la force majeure a été déclarée suite à l’attaque de 2021, le paiement des compensations a été interrompu. Ces familles vivent donc dans une extrême pauvreté et sont exposées à la famine dans une région toujours très instable où les civils ne se sentent pas en sécurité.

Le projet Papua LNG

Le projet de gaz naturel liquéfié en Papouasie-Nouvelle-Guinée qui contribuerait à émettre plus de 220 millions de tonnes de CO2.

Un projet climaticide :

9 puits de production, un pipeline terrestre et maritime de 320kms, et 4 trains électriques de liquéfaction.
Emissions estimées à plus de 220 millions de tonnes de CO2 (scope 3), soit autant que les émissions annuelles de l’ensemble du Bangladesh et de ses 169 millions d’habitants.
Le projet Papua LNG augmenterait à lui seul de 7% les émissions annuelles du pays liées au secteur industriel et énergétique
Sur une île déjà très affectée par le réchauffement climatique, avec plusieurs dizaines de milliers de personnes menacées par des catastrophes en tous genres (montées des eaux, séismes, destructions des récifs coralliens…).

Un projet risqué pour les populations locales :

Déplacements forcés avec violences de la part des forces de sécurité privées, sans dédommagement pour les populations autochtones.
Une menace pour les ressources naturelles du pays et donc l’agriculture dont dépendent les populations locales.

Un projet inutile :

78% des besoins en électricité du pays pourraient être couverts pour 110 millions de dollars, soit 100 fois moins que le coût estimé de ce projet
Un projet qui ne soutiendra pas les besoins énergétiques de l’île, mais plutôt le marché asiatique.

TotalEnergies au Yémen : Preuve des ravages des projets de la multinationale

Voici maintenant un exemple d’un projet TotalEnergies ayant “abouti” : l’exploitation d’un bassin pétrolier au Yémen.

De 1996 à 2015, TotalEnergies a exploité un bassin pétrolier dans l’est du Yémen provoquant de graves accidents en série directement en lien avec une gestion chaotique et criminelle du site par la multinationale.

Les “eaux noires” de Total

Les eaux de production sont des déchets de l’extraction pétrolière, chargés en métaux lourds, en matières radioactives, et en substances hautement cancérigènes. Celles-ci ont été stockés par TotalEnergies dans une centaine de bassins creusés dans le sol avec de simples bâches en plastique comme protection, engendrant l’infiltration des eaux dans certaines nappes phréatiques desservant tout le pays.
En outre, en 2008, suite à des inondations, ces bassins ont débordé, contaminant ainsi des terres agricoles voisines et des eaux. Depuis, les cas de cancers et de maladies orphelines explosent dans la région.
Toujours en 2008, le pipeline Total E & P Yémen de TotalEnergies explose et une marée noire ravage la région. Des milliers de litres de pétrole sont absorbés dans les sols.
Résultat : 15 ans après, du pétrole ressort encore des sols lors des pluies importantes…

Une gestion déplorable de ces accidents par le groupe pétrolier :

15 ans après, Total n’a toujours pas dépollué les sols atteints par la marée noire.
TotalEnergies dit avoir réalisé des analyses de pollution de la nappe phréatique de Sah et de 120 puits… Des analyses menées par l’entreprise suisse Geos, financée par.. TotalEnergies elle-même.
Ajoutez à cela une possible affaire de corruption des responsables yéménites en charge de la surveillance de la sécurité sanitaire et environnementale de ses installations.

Carnage Total poursuit la lutte contre TotalEnergies et ses financeurs : salissons-les comme ils salissent la planète !

Non au projet EACOP !

Principal financeur : BNP Paribas —> a fini par consentir de se retirer du projet… tout en accordant un prêt de 8 milliards de dollars à Total !

Non au projet Mozambique LNG !

Principal financeur : Société Générale.

Non au projet Papua LNG!

Principal financeur : Crédit Agricole —> son directeur général, Philippe Brassac, a annoncé renoncer au financement du projet mais le Crédit Agricole en resterait conseiller financier.

BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole… palme d’or des banques les plus sales et reines du greenwashing…

Extinction Rebellion au travers de sa campagne Carnage Total condamne fermement ces projets honteux et luttera tant que ceux-ci ne seront pas stopper !