Jeudi 7 décembre, dans le cadre de la campagne Carnage Total, des militant.e.s d’Extinction Rebellion ont effectué une procession funèbre et un die-in devant le siège de l’entreprise Schneider Eletric, à Rueil-Malmaison (92), afin de dénoncer son implication dans le projet EACOP de TotalEnergies.
A travers cette action symbolique et alors que la COP28 bat son plein à Dubaï, les rebelles souhaitaient dénoncer l’hypocrisie de Schneider Electric et son implication dans le projet EACOP de TotalEnergies.
L’action visait également à interpeller les employé.e.s de l’entreprise sur l’impact mortifère du projet EACOP et les inciter à se mobiliser contre EACOP et toutes les nouvelles infrastructures pétrolières et gazières.
Schneider se veut l’entreprise la plus verte du CAC40 ? Qu’elle se retire publiquement du projet EACOP et s’engage à ne plus coopérer à de nouvelles infrastructures pétrolières et gazières. C’est la seule position compatible avec les objectifs de l’accord de Paris.
Schneider Electric, “Entreprise à Impact”… mortifère
Schneider Electric est le leader mondial des solutions numériques d’énergie et des automatisations pour l’efficacité énergétique et la durabilité. À l’occasion de la COP 28, elle appelle à « une plus grande mobilisation pour la décarbonisation »: c’est donc le moment pour cette entreprise-clef du monde de l’énergie de montrer l’exemple en se retirant d’EACOP.
Elle affiche sur son site une belle promesse : « Le développement durable est au cœur de nos objectifs, de notre culture et de nos activités car nous accélérons notre contribution vers un monde durable et inclusif » , mais la réalité est faite de destruction de précieux écosystèmes et de réserves de biodiversité, de violences systémiques à des fins d’expropriations et d’accaparemment de terres, le tout en vue de commettre un écocide ; c’est donc ça « un monde durable et inclusif » ?
Schneider Electric, complice Total
Le projet EACOP repose sur la construction d’un oléoduc de 1443km chauffé à 50°C et traversant zones protégées, réserves naturelles et rivières, dont des millions de personnes dépendent ! EACOP met donc en péril des millions de vies, en plus d’affecter les terres de 118 000 personnes qui ont souvent été forcées de partir sous les pressions de milices gouvernementales, et sans compensations immédiates et suffisantes.
Alors qu’EACOP est condamné par le Parlement Européen et dénoncé par des centaines d’ONG et de journalistes pour son impact environnemental et humain, Schneider regarde ailleurs, préférant faire bonne figure en animant une table ronde à la COP 28.
Depuis la déclaration de l’agence Internationale de l’énergie en 2021 selon laquelle aucun champ gazier et pétrolier nouveau n’est nécessaire, TotalEnergies s’est engagée dans pas moins de 30 nouveaux projets pétro-gaziers… Et Schneider est toujours là ?! Pas si verte qu’elle en a l’air…
Nos revendications
Nous incitons les employé.e.s de l’entreprise Schneider Electric à :
- faire pression sur la direction de l’entreprise afin qu’elle renonce à sa participation au projet EACOP et à toutes nouvelles infrastructures pétrolières et gazières,
- ralentir autant que possible l’avancement des projets pouvant contribuer à EACOP et à toutes nouvelles infrastructures pétrolières et gazières,
- refuser systématiquement de travailler sur tout projet d’infrastructures pétrolières et gazières.
Nous exigeons de l’entreprise Schneider Electric de :
- se retirer publiquement du projet EACOP,
- reconnaître les violations des droits humains et l’impact environnemental et climatique liés au projet EACOP,
- ne plus coopérer à de nouvelles infrastructures pétrolières et gazières, seule position compatible avec les objectifs de l’accord de Paris.