Dans les années 70, l’expansion fulgurante de l’agriculture industrielle et ses conséquences néfastes sont remises en question : destruction des habitats, perte de la biodiversité, baisse de la qualité des sols, pollution des cours d’eau et de la nappe phréatique… Partout dans le monde, des méthodes alternatives sont alors mises en place.
La permaculture, basée sur l’observation et le respect de la nature et des êtres qui la composent, met en avant des traditions perdues sur des principes modernes et logiques. Elle permet un effort minimum pour un rendement maximum. Son application varie en fonction de l’emplacement et des climats, mais les fondements restent constants.
Le principe maitre ?
Tous les besoins des partenaires (animaux, plantes, humains) sont comblés, puisque les déchets de l’un deviennent le produit d’un autre.
Les bénéfices ?
- les terres passant en permaculture retrouvent leur richesse, et redeviennent plus féconde, année après année
- la production est diversifiée, souvent abondante et disponible sur une petite parcelle de terrain
- la culture est totalement indépendante des fertilisants et des pesticides : le contrôle des parasites, des ravageurs et des nuisibles se fait naturellement par l’association bénéfique d’espèces végétales et animales
- des souches rares ou en voie de disparition peuvent être maintenues et ravivées en collectant et stockant des semences
- cette forme d’agriculture ne dépend pas d’un seul produit : elle est donc indépendante d’un marché fluctuant et incertain
- pas de dépendance au système de la PAC alors que l’agriculture moderne/conventionnelle en est totalement dépendante et que les agriculteurs sont généralement soumis à un système de production qui les enfonce dans l’endettement
Tout comme l’agro-foresterie, la permaculture est donc une des méthodes pouvant nous permettre d’atteindre des systèmes agricoles plus résilients, afin de garantir à nous tou-te-s nos réels besoins en terme de sécurité alimentaire.
Alors, pourquoi la permaculture est-elle encore marginale ?
L’agriculture intensive est actuellement le seul mode implanté dans notre système économique, soit celui de la productivité : produire toujours plus, toujours plus vite, à moindre coût. Malgré ses nombreux impacts négatifs, l’idée que ce modèle soit le seul qui puisse répondre aux exigences d’une compétitivité de marché au niveau mondial est bien ancrée dans nos pensées.