Etre militant au Brésil, c’est souvent prendre de gros risques. En 2017, 57 défenseuses et défenseurs de l’environnement y ont été assassiné·e·s, la plupart défendaient l’Amazonie. C’est un record terrifiant.
Tandis que nous, rebelles français.es, ne risquons que la garde à vue ou parfois la prison, celles et ceux qui s’opposent à la destruction de la nature là-bas jouent bien plus gros, parfois leur vie. Nous leur témoignons tout notre soutien. Nos pays occidentaux ont pillé les vôtres depuis des siècles, et aujourd’hui nos multinationales et notre consumérisme continuent de les détruire. Nous nous battons pour faire changer cela, et réparer ce qui peut l’être. Nous soutenons de toute nos forces les rebelles d’Extinction Rebellion Brasil, ainsi que les peuples autochtones du Brésil dont les territoires, les cultures et les vies sont broyés par l’industrie qui exploite la nature.
Depuis quelques mois, les difficultés pour ces peuples sont encore plus grandes, le président brésilien Jair Bolsonaro a décidé de lancer une large offensive à l’encontre des droits et territoires autochtones.
Le poumon Amazonien, déterminant dans la défense du climat et riche d’une biodiversité unique, est très directement menacé. Bolsonaro l’a indiqué plusieurs fois et a récemment signé un accord de principe avec Donald Trump pour que les multinationales états-uniennes puissent exploiter les “ressources” de l’Amazonie (minières, sylvicoles, biologiques).
Pourtant, les savoirs des centaines de Peuples Premiers de cette région du monde, leur vision des choses, peuvent être l’une des clés d’un profond changement de paradigme.
La lutte qui s’enclenche maintenant va décider de notre capacité collective à contrer le sursaut de l’hydre et à tout changer. Au Brésil, elle est menée par les populations autochtones, rassemblées au sein de l’APIB (l’Articulation des peuples indigènes du Brésil). L’organisation tient du 23 au 26 avril 2019 à Brasília le 15eme Campement de la Terre Libre. Des milliers de représentant·e·s et leurs familles y sont présent·e·s pour porter la voix des Premières Nations. Bolsonaro a souhaité l’empecher. Malgré les menaces, il s’y tient quand même. Plus nous serons nombreuses/eux et déterminé·e·s à soutenir l’APIB, moins les marges de manoeuvres des bolsonaristes seront grandes.
En pratique, l’APIB a besoin de vous :
- pour relayer les informations relatives à ces luttes
- pour vous tenir prêt·e à réagir si les choses tournent mal à Brasília
- pour trouver les ressources matérielles permettant d’accueillir tout le monde sur place dans de bonnes conditions
http://apib.info/2019/04/08/soutien-a-la-campagne-de-collecte-de-fonds-pour-le-camp-terre-libre/