Du 1er au 8 juillet, dans le cadre des actions décentralisées du début de chaque mois de la campagne Changement de Régime, plusieurs groupes locaux ont affiché stop au colonialisme chimique ! (à Auxerre, à Avallon, à Bordeaux, à Paris…)


Bordeaux

Tandis que l’Union européenne interdit la consommation sur son territoire de molécules agrotoxiques jugées trop dangereuses pour la santé humaine et l’environnement, les entreprises européennes sont de leur côté autorisées à les fabriquer et les exporter vers le reste du monde, notamment le Sud global.


L’Union Européenne est ainsi la première région productrice et exportatrice de pesticides dans le monde, et environ 15 % de l’utilisation annuelle mondiale de pesticides interdits dans l’UE provient de l’UE elle-même.

Paris



Les activistes d’Extinction Rebellion Auxerre, Bordeaux et Paris notamment ont mené une action d’affichage pacifique et symbolique visant à dénoncer le colonialisme chimique encore à l’œuvre aujourd’hui, en France et dans le monde.


Le terme de « colonialisme chimique », utilisé notamment par la chercheuse brésilienne Larissa Mies Bombardi, décrit :
  • La dépendance agricole des pays du Sud à ces substances,
  • L’exportation de toxiques interdits chez nous mais diffusés ailleurs,
  • La logique économique ultralibérale qui pousse à la surexploitation des terres et des corps,
  • Le soutien actif ou passif des États, y compris via l’extrême droite qui défend un modèle agricole empoisonné au nom du « bon sens paysan ».


Ce que nous exigeons Nous appelons l’État français et l’Union européenne à :
  • Interdire l’exportation de pesticides interdits sur leur propre sol.
  • Reconnaître leur responsabilité historique et sanitaire vis-à-vis des populations affectées.
  • Mettre fin à la logique néocoloniale de l’agro-industrie mondialisée.
  • Réparer (y compris juridiquement) les dégâts causés dans les territoires d’Outre-mer comme dans les pays du Sud.


Bordeaux - Statue de Modeste Testas, ancienne esclave africaine déportée par des négociants bordelais au XVIIIe siècle. Statue inaugurée en 2019.
Bordeaux


Cette action s’inscrit dans la campagne nationale ‘Changement de régime’, menée par Extinction Rebellion France, qui vise à demander l’arrêt des pesticides de synthèse, exiger une transition agricole juste, vivrière, régénérative et décoloniale.


Avallon - Auxerre


Des cibles symboliques. L’action a visé des statues, des bâtiments, des rues aux noms de figures coloniales, de personnalités liées à l’expansion coloniale française, célébrées dans l’espace public. Ils ont été recouverts de messages forts pour alerter sur l’héritage colonial dans l’agriculture industrielle et l’usage des pesticides.

  • Gallieni (gouverneur général en Indochine, a été actif dans l’expansion et la consolidation de l’empire colonial, en particulier auteur de répressions brutales à Madagascar.)
  • Lyautey (résident général du protectorat français au Maroc ; de 1927 à 1931, il organise l’exposition coloniale internationale de Vincennes.)
  • Paul Bert (idéologue de la colonisation républicaine)
  • Vauban (militaire de la conquête impériale)
  • Dumont d’Urville (explorateur en Océanie)
  • Le Palais de la Porte Dorée :  construit à l’occasion de l’Exposition coloniale Internationale de 1931 et surtout le mur des “Grands coloniaux” : façade ouest du Palais de la Porte Dorée, Paris.
  • Monument Marchand : en face du palais de la Porte Dorée. Le monument à la mission Marchand commémore la mission Congo-Nil menée en 1898–1899 par le commandant J-B Marchand.
  • Francis Garnier (officier de marine et explorateur ; a notamment dirigé la prise d’Hanoï)


Paris

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(CAMPAGNE CHANGEMENT DE RÉGIME)