Du 1er au 8 juin, dans la cadre de la campagne Changement de Régime, plusieurs Groupes Locaux (Auxerre, Bordeaux, Paris-Ouest…) ont affiché et étiqueté dans les supermarchés,
pour dénoncer la présence massive de pesticides dans les produits de consommation courante, en particulier dans l’alimentation issue de l’agriculture conventionnelle.

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Des milliers de tracts et affichettes ont été déposés dans plusieurs supermarchés, pour informer les consommateurs qui ont souvent accueilli favorablement l’action.
C’est une action facile à organiser, sans risque juridique majeur : à refaire régulièrement pour que la conscience des conséquences mortifères de l’usage des pesticides prenne de l’ampleur.
Les pesticides sont omniprésents dans notre quotidien : fruits, légumes, céréales, boissons chaudes, vins, produits d’hygiène intime… Aucun rayon n’est épargné.

Selon l’association Générations Futures, 80 % des fruits non bio et 48 % des légumes non bio analysés contiennent au moins un résidu de pesticide détectable. Pour certains produits, comme les cerises, raisins ou clémentines, la contamination approche les 100 %.

Les effets des pesticides sur la santé humaine sont largement documentés : cancers, troubles du développement neuropsychologique et moteur chez l’enfant, maladies neurodégénératives, pathologies respiratoires ou hormonales, anxiété et dépression, entre autres. Ces substances chimiques sont également reconnues pour leurs effets de perturbateurs endocriniens, parfois indépendants de la dose.

Dans le secteur des céréales, on dénombre jusqu’à six traitements chimiques par an. Résultat pour des produit issus de l’agriculture conventionnelle : 90 % des pains de blé contiennent des résidus de pesticides. Le constat est similaire pour d’autres produits de consommation : 38 % des cafés, la majorité des thés et tisanes, et 73 % des vins testés sont contaminés.

Au-delà de la quantité, c’est la diversité des résidus qui inquiète : une pomme non bio peut subir jusqu’à 35 traitements différents. “L’effet cocktail” (l’exposition simultanée à plusieurs substances) multiplie les risques sanitaires, et cependant les réglementations actuelles n’en tiennent jamais compte.




Cette action symbolique vise à alerter les citoyen·nes : la contamination est réelle, invisible et quotidienne. Il est temps de réclamer une alimentation sans pesticides. La santé publique doit primer sur les intérêts de l’agro-industrie.
Pour notre santé, celle de nos enfants, et pour un avenir durable, exigeons zéro pesticide dans nos assiettes.

SOURCES :
INSERM - Pesticides et santé 2021
Générations futures - Étude sur les résidus de pesticides
FoodWatch - Rapport 2023
Le Monde - Substances interdites dans notre assiette
60 Millions - Thé et tisanes
Thèse 2022 - Analyse de pesticides dans les fruits et légumes
Santé Gouv - Effet sur la santé d’une exposition à des pesticides
INRAE - Effet cocktail de pesticides à faible dose dans l’alimentation
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