OCCUPATION de l’aéroport du Grand Annecy.

Photo des rebelles bloquant l'aéroport
Des rebelles bloquant l'aéroport d'Annecy le 12 sept. 2020

Les membres d’Extinction Rebellion Annecy ont occupé illégalement le 12 septembre 2020 à 14h00 un espace interdit au public pour questionner les choix politiques et financiers de nos élus. Par cette action, les activistes entendent rappeler le vote citoyen pour l’autonomie alimentaire du territoire (Réveillons Annecy) et font le choix de désobéir à la loi pour faire entendre une alternative possible sur le plan local.

Le bail avec EDEIS (société d’ingénierie et de gestion d’infrastructures) se termine ce 31 décembre 2020.

Le prochain bail qui débuterait au 1er janvier 2021 pour une durée 15 ans laisse supposer un investissement d’argent public de 5 à 7 millions pour amortir les investissements précédents et développer la partie aviation d’affaires qui représente 3.37% des vols en 2018.

La crise climatique actuelle et à venir, dans une société dont l’économie est hyper-mondalisée et financiarisée, nous met face à la nécessité de relocaliser les moyens de répondre à nos besoins alimentaires, de façon équitable et juste pour tous. Le contexte sanitaire liée au COVID 19 rend cette urgence encore plus palpable.

Tout projet de financement qui contribuerait à pérenniser une économie condamnée au déclin et qui ne remettrait pas en question l’usage actuel du site de l’aérodrome serait en totale contradiction avec les exigences de l’Accord de Paris. Ces 100ha de terres aux portes d’Annecy constituent une aubaine pour la résilience alimentaire de la ville. Préférons-nous allouer ces terres à quelques privilégiés aux loisirs polluants et égoïstes ou préférons-nous rendre ces terres nourricières pour le plus grand nombre ?

La commune d’Annecy s’étend sur 70 km² et comprend 7 maraîchers et 37 agriculteurs. C’est bien trop peu pour assurer la souveraineté alimentaire du territoire.

Notre action vise à sensibiliser le grand public sur les grands bouleversements à l’œuvre dans une société qui se trompe de priorités. Les scientifiques font consensus sur l’ampleur de la catastrophe et il est temps de les prendre au sérieux. L’évolution du secteur aérien tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est plus compatible avec un monde à 1,5°C. Il est de notre devoir de reconsidérer les priorités sur nos territoires en matière d’investissements publics.

Alors qu’une pénurie alimentaire internationale se dessine, la crise du Covid19 a révélé la vulnérabilité des territoires en matière d’autonomie alimentaire. La prise de conscience est collective. Interrogeons-nous sur le nouveau monde que nous souhaitons voir émerger. Voulons-nous plus d’avion ou plus d’oignons ?