On nous dit de laisser leur chance aux prochain.e.s dirigeant.e.s :
Faut-il rappeler le bilan des prédécésseurs à l’issue de ce dernier quinquennat ?
Abandon du processus d’interdiction définitive du Glyphosate, réintroduction des néonicotinoïdes, sabordage de la Convention Citoyenne pour le Climat, soutien inconditionnel au secteur aérien sans contreparties, incapacité à lutter efficacement contre la pollution atmosphérique, mise en demeure par le conseil d’Etat pour inaction contre le réchauffement climatique, inaction sur l’agriculture, la biodiversité, la pêche industrielle etc. La liste est longue.
Les coupables, ce sont eux : pour leur lâcheté, pour leurs promesses non tenues, de par leur compromission permanente.
Nous n’avons plus le temps.
Nous n’avons plus le temps d’attendre une énième trahison.
Plus le temps d’attendre passivement les effets d’une catastrophe annoncée qui nous emportera tous.tes sans distinction.
On nous assène que la réalité du monde dans lequel nous vivons est inexorable.
On essaie de nous convaincre que faire le choix des énergies fossiles, des pesticides et des inégalités, c’est faire le choix du pragmatisme dans un monde globalisé.
On se résigne à croire qu’un monde plus beau, plus juste et plus respectueux du vivant est utopique.
Mais le fantasme est de croire en une croissance infinie sur une planète aux ressources finies.
Le fantasme est de croire que nous pouvons continuer à vivre en paix et serein.e.s dans un monde où près des trois quarts des habitant.e.s souffriront de la pauvreté et des conséquences de la catastrophe écologique.
Tandis qu’une terrible guerre embrase l’est de l’Europe, celle-ci révèle d’une lumière crue la collusion mortifère des industries d’énergies fossiles et des régimes autoritaires. “Un ouragan de famine et un effondrement du système alimentaire mondial” menace déjà des milllions de personnes alerte l’ONU, à commencer par le continent Africain.
Notre société est malade et l’incurie dans laquelle nos dirigeant.e.s se complaisent est dangereuse pour notre avenir.
Alors, oui, la tentation est grande.
La tentation de ne plus y croire. De ne plus les croire.
Nous n’avons aucune raison de croire en de vaines promesses électoralistes, comme nous n’avons aucune raison de croire en l’élection d’un homme ou d’une femme providentiel.le.
L’élection présidentielle est présentée comme le grand rendez-vous démocratique avec les Françaises et les Français.
Mais le constat est sans appel :
- absence totale de débat sur ces questions essentielles, celles-ci mêmes qui posent les bases de la vie sur Terre et de celle des générations futures,
-
omniprésence éhontée des théories racistes, du rejet de l’autre, du rejet de la différence, et du rejet de toute remise en question de leurs politiques et de leurs responsabilités.
Le repli sur soi n’est pas une solution.
Le repli sur soi ne DOIT PAS être une solution.Alors Extinction Rebellion appelle celles et ceux qui ont en commun l’amour du vivant et la rage de combattre les inégalités à rejoindre l’Inévitable Rébellion.
Nous devons être des milliers, jeunes ou moins jeunes, sans emploi, travailleur.se.s ou retraité.e.s, rêveurs et rêveuses, fatigué.e.s ou déterminé.e.s.
Nous devons être des milliers à converger à Paris, pour occuper l’espace, se rassembler et faire corps, ensemble, plus que jamais.
Nous devons barrer la route aux idées d’extrême droite, au racisme, au nationalisme de tout bord.
Nous devons cultiver notre joie, cultiver nos différences et imaginer, ensemble, une société respirable, pour toutes et tous.Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de faire bloc. De faire peuple.
Imaginer l’impossible. Et le rendre inévitable.
Ensemble, imaginons une société qui remet le vivant au centre, une société débarrassée de sa dépendance aux énergies fossiles, une société construite autour du soin et de l’équité, une société solidaire qui se réinvente.Nous prendrons la place pour dénoncer l’inaction écologique de nos dirigeant.e.s.
Nous investirons l’espace pour demander la création d’assemblées citoyennes décisionnaires, afin que nous, citoyen.ne.s, ayons enfin voix au chapitre.
Nous ferons société pour réaffirmer notre croyance en un monde solidaire et notre rejet des discours de haine.Nous occuperons Paris pour que l’écologie et le climat soient au centre des préoccupations et de l’agenda politico-médiatique.
Quand voter ne suffit plus, la rébellion est inévitable.