Extinction REbellion organise le déménagement du siège de la FNSEA dans le 8ème arrondissement de Paris… au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation afin d’officialiser les liens étroits entre le pouvoir et l’agro-industrie. Paris, le 20 novembre 2021.
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Cette action est soutenue par des représentant.e.s du monde agricole, scientifique, politique et d’ONG qui témoignent de l’influence de la FNSEA sur le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, bloquant toute transition vers un modèle agricole durable.
Caroline, maraîchère en agriculture biologique :
« Quand on est paysan, paysanne, quand on est sur une petite surface, quand on est peu nombreux… on fait à côté ou contre le système et pas du tout avec parce que rien est fait pour ça, au contraire, tout est dimensionné et tout est organisé pour l’agro-industrie. »
Olivier Petitjean, coordinateur de l’Observatoire des multinationales :
« L’influence du secteur de l’agriculture industrielle sur les politiques publiques est tellement profonde qu’on ne peut même plus parler seulement de lobbying. C’est d’une véritable capture de l’État dont il s’agit. »
Gilles Billen, biochimiste, chercheur au CRNS :
« L’agriculture industrielle contribue aujourd’hui massivement aux émissions de gaz à effet de serre, à la destruction de la biodiversité, à la pollution de l’air et de l’eau. Pourtant, un autre modèle agricole est possible, moins machandisé, moins dépendant du commerce international, se passant des engrais et des pesticides. »
Benoît Biteau, agronome, député européen au sein du groupe écologiste :
« Élaborée par la FNSEA, la PAC [politique agricole commune] sur la table n’a que faire du climat, de la biodiversité, de la santé, de l’eau et des sols. Il est grand temps que le ministère de l’Agriculture sorte le débat des corporations pour l’inscrire dans un véritable débat de société. »
Loïc Prod’homme, député de la France insoumise :
« Le modèle agro-industriel arrive au bout de sa logique : il épuise les hommes autant que les ressources naturelles. Il faut en sortir et enclencher un changement radical vers une agriculture de proximité, respectueuse du climat, permettant une alimentation choisie et de qualité. »