Préparons Demain à Orléans
Après une action anti-pub pour démarrer la semaine de rébellion, les militants d’Orléans ont ensuite tenu des actions tout le long de la semaine.
Mercredi 14 octobre, action d’affichage en ville.
Les rebelles ont réalisé une action d’affichage dans le centre-ville d’Orléans pour interpeller les passant sur la catastrophe en cours, ainsi que système économique et institutionnel actuel a montré son incapacité à traiter la crise écologique que sont l’effondrement de la biodiversité et le réchauffement climatique.
Jeudi 15 octobre, rallumons les étoiles !
Entre 1h et 6h du matin, les magasins sont dans l’obligation légale d’éteindre leurs devantures.
Le maire de la commune est chargé de contrôler le respect de ces dispositions et de mettre en demeure la personne ou entreprise en infraction dans un délai qu’il détermine.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 4 activistes sont allés faire respecter cette loi dans le centre d’Orléans. Après à peine 5 enseignes éteintes, la BAC (Brigade Anti-Criminalité) est intervenue, l’action n’a donc pas pu être poursuivi.
Nous prévoyons un recensement, dans le centre d’Orléans, des entreprises dans l’illégalité si la mairie ne prend pas ses responsabilités !
Samedi 17 octobre, action de sensibilisation.
Toute la matinée, les militants ont sensibilisé à l’urgence climatique lors d’un moment convivial et ludique sur les bords de Loire aux abords du marché quai du Roi. L’occasion de discuter avec des personnes qui partagent, une sensibilité aux enjeux climatiques ou bien de se renseigner davantage sur les enjeux systémiques !
Pour en savoir plus sur les outils des sensibilisations :
Dimanche 18 octobre, Non à la déviation de Jargeau, et à la bétonisation !
Pour clôturer la Rébellion Internationale d’Octobre (RIO), les rebelles d’Orléans se sont mobilisé.es contre la déviation de Jargeau - son pont, et son monde d’asphalte - pour préparer l’avenir !
Iels souhaitent que demain, le Loiret soit un département attentif à son environnement, et qui préserve sa biodiversité.
Le Département du Loiret abat une forêt durable !
En effet, du 11 au 13 septembre 2019, le département du Loiret a déboisé plus de 5 hectares de forêt à Mardié (Latingy) pour la construction d’une déviation routière de 15 km et d’un pont sur la Loire, dernier fleuve sauvage d’Europe. Deux jours ont suffi à raser une forêt classée au patrimoine mondial de l’Unesco et en zone Natura 2000, abritant une exceptionnelle biodiversité.
Avec ce panneau de “création d’une forêt durable” le Conseil Départemental du Loiret ose son greenwashing en affichant sa volonté de compenser la destruction de la forêt en replantant des arbres ailleurs. Mais la compensation écologique est un leurre issu d’une logique capitaliste et néolibérale, qui confère une valeur marchande au vivant, devenant ainsi l’objet d’un échange de dernier recours. Il est impératif de lutter contre la mesurabilité monétaire des systèmes du vivant qu’aucune mesure de compensation ne serait à même de sauvegarder.
Cette déviation, c’est aussi la destruction d’un espace absorbant du carbone, tandis que les routes s’allongent toujours plus en France (+12,6% depuis 2000) au détriment des lignes ferroviaires qui sont délaissées (-11,3%). Une étude (trafic Sormea 2010) témoigne même de la hausse du trafic généré par le nouveau pont qui, accompagné d’une augmentation de la consommation de carburant, concourent tous deux à un accroissement des gaz à effet de serre. De plus on sait aujourd’hui que l’impact écologique d’une route ne s’arrête pas à la surface artificialisé mais détruit la biodiversité sur des kilomètres à la ronde (bruit, pollution lumineuse, pollution de l’air, perturbation de la reproduction, rupture de la continuité écologique…).
Les militants veulent que demain, le Loiret s’engage en faveur d’une transition pour mieux se déplacer et transporter : en combinant les mobilités et en adaptant son territoire - tout en assurant une justice sociale. Il arrêtera aussi d’artificialiser les terres agricoles et naturelles pour favoriser l’expansionnisme urbain et l’ultra-mobilité.
Ils rappellent et saluent justement les propositions de la Convention citoyenne pour le climat qui proposent des mesures phares pour la mobilité douce :
- Modifier l’utilisation de la voiture individuelle, notamment pour les trajets domicile-travail, en sortant de l’usage de la voiture en solo et en proposant des solutions alternatives.
- Aménager les voies publiques pour permettre de nouvelles habitudes de déplacements.
- Réduire les gaz à effet de serre sur les autoroutes et les voies rapides.
À la place d’un monde de route et de béton, nous avons besoin de préserver les écosystèmes et le monde vivant.
L’urgence est là, maintenant.
Parce chaque dixième de degré compte, parce chaque espèce disparue compte, chaque minute compte, nous appelons à la rébellion. Aujourd’hui, les gouvernements mettent en danger les citoyen.ne.s, il est de notre devoir de résister.
Contre l’inaction de ceux qui nous gouvernent, qui ne réagissent pas à la hauteur de l’urgence climatique et des catastrophes en cours, la révolte est notre droit le plus sacré, et notre devoir le plus indispensable.