Il n’y a rien à relancer, mais tout à régénérer !

Durant deux mois une partie de notre système a été mis en sommeil. Quand certain.e.s d’entre-nous parmi les plus précaires ont été contraint.e.s de continuer à faire tourner l’économie, d’autres plus chanceux.se.s ont pu apprécier « ce temps long » pour y voir plus clair. Pendant cette crise, la solidarité et la capacité d’auto-organisation des citoyens ont répondu présentes face aux défaillances et à la violence d’un pouvoir vertical et aveugle.

Alors que la pandémie a stoppé net les acteurs économiques et que la petite musique de la relance s’installe, nous devons être sûr.e.s d’une chose : cette relance est un choix politique.

Les partisans de ce pouvoir défilent pour défendre leurs intérêts ou leurs dogmes en allant à l’encontre de nos besoins. Ils cherchent à nous imposer leur relance et annoncent des changements à la marge pour mieux maintenir leurs structures de dominations économiques et politiques. En choisissant délibérément de concentrer son action pour maintenir le profit d’un petit nombre, le gouvernement renonce à protéger les citoyen.ne.s.

☝️Nous n’avons pas besoin de voitures électriques, d’un pourcentage de bio-carburants dans les avions ou de compétitivité*. Nous avons besoin d’un changement radical.

Nous devons devenir les acteurs d’une regénérescence démocratique et d’une société véritablement écologique en définissant collectivement NOS BESOINS.

Quelles activités souhaitons-nous laisser derrière nous, ne jamais relancer? Quelles activités souhaitons-nous voir se développer?

Nous n’avons pas besoin de traders. Nous avons besoin de paysan.ne.s.

Nous n’avons pas besoin de 5G. Nous avons besoin de contacts réels.

Nous avons besoin de nous retrouver, de nous informer et de nous former à l’autonomie alimentaire, politique et énergétique. Nous avons besoin d’auto-organisation solidaire et non pas d’un état qui nous infantilise.

Nous avons besoin d’une culture du soin plutôt que d’une culture de guerre.

En définissant ensemble nos besoins réels et collectifs, nous pouvons penser notre rapport au travail et aux loisirs, nos systèmes de production et d’approvisionnement, notre organisation politique et nos choix économiques.

Article paru dans Le Parisien sur le plan de relance économique