Extinction Rebellion perturbe l’industrie de la mode !
Le 29 septembre 2020, les militant·e·s d’Extinction Rebellion ont perturbé le défilé Dior, haut lieu de la mode afin de dénoncer les injustices de ce secteur.
En détruisant à la fois nos écosystèmes, nos ressources et tou·te·s celles et ceux qu’elle exploite, l’industrie de la mode nous conduit tout droit à notre perte. De la conception à la réalisation, c’est tout le modèle que nous devons changer.
Nos rebelles ont d’abord mené une action symbolique à l’entrée du défilé, où les célébrités se faisaient photographier. Une des rebelles s’est infiltrée au coeur du défilé, prenant place juste derrière la famille Arnault !
Au moment du défilé, lumières tamisée une musique à fond, elle s’est levée et a marché pour rappeler la réalité de la mode. Au milieu des regards inintéréssés du public, elle a défilé sur le catwalk, avant de sortir, sans poursuites !
La mode est une industrie toxique
Malgré des campagnes de « greenwashing » visant à redorer le blason de cette industrie, la mode reste la deuxième industrie la plus polluante au monde avec 10% des émissions de CO2 mondiales - plus que le transport aérien et maritime réunis.
Nous refusons que les ressources vitales telles que l’eau ou les terres arables soient alloués à une industrie qui les gaspille et les pollue.
Nous refusons des vêtements produits à base de polyester issu du pétrole.
Nous refusons que des femmes, des enfants soient exploité·e·s pour produire nos vêtements.
Nous refusons une mode complice du génocide des Ouïghours.
Nous ne voulons plus de publicité ni de défilés nous poussant à consommer toujours d’avantage, pour écouler des stocks de vêtements qui seront jetés ou brûlés in fine.
Nous refusons cette industrie colonialiste, raciste, sexiste et classiste.
Nous appelons le gouvernement à agir et l’industrie de la mode à changer radicalement de modèle, afin de minimiser le dérèglement climatique et de respecter enfin la Terre, et tou·te·s celles et ceux qui l’occupent !
Les solutions existent : refuser, réduire, recycler, réutiliser, réparer, repenser. Se rebeller contre ce modèle toxique.
Pourquoi attaquer les défilés ?
Alors que le monde souffre de la pandémie du Covid19 et de l’urgence climatique, que 80% des défilés de cette Fashion Week parisienne se font de manière digitale à Paris, Dior persiste à alimenter cette culture de l’excès et de l’obsolescence, faisant peser un coût social et environnemental terrible sur la planète, les hommes, les animaux.
La Fashion Week est une semaine de la honte, les normes archaïques et excluantes de la mode et ses défilés n’ont pas leur place dans l’urgence humaine et climatique.
La mode doit arreter d’exploiter les ouighour·e·s
Nous souhaitons également par cette action appeler les multinationales de l’habillement à cesser le recours au travail forcé dans la région autonome Ouïghoure du Xinjiang et à mettre fin à leur complicité dans les atteintes aux droits humains commises par le gouvernement chinois.
« Le gouvernement chinois détient entre 1 et 1,8 million de Ouïghours et d’autres personnes d’origine turque et musulmane dans des centres d’internement et des camps de travail forcé, ce qui représente la plus importante détention d’une minorité ethnique et religieuse depuis la Seconde Guerre mondiale. »
(Source Collectif Ethique sur l’étiquette)
Il faut radialement changer de modèle.
Maintenant !
We are all fashion victims
La tribune
La mode est une industrie toxique pour la planète comme pour nos sociétés.
Nous sommes tous et toutes victimes de la mode.
La mode pollue nos terres.
La mode pollue notre eau.
La mode pollue notre air.
L’industrie de la mode surproduit pour finalement gaspiller.
L’industrie de la mode exploite les populations dans des conditions de travail indignes.
L’industrie de la mode est actuellement complice du génocide des Ouïghours.
Il faut radicalement changer de modèle. Maintenant.
Les solutions existent.
Nous n’avons pas besoin de ces défilés qui ont lieu cette semaine.
La fashion week est une semaine de la honte.
Le gouvernement doit imposer des limites à cette industrie destructrice.
Recyclons. Réduisons. Réparons. Réutilisons.
Refusons d’acheter des vêtements tâchés du sang de ces victimes.
Repensons le modèle dans sa globalité.
Ensemble, rebellons nous contre ce modèle toxique
L’URGENCE EST LÀ, MAINTENANT. REJOIGNEZ-NOUS, SOUTENEZ-NOUS !
Parce que chaque dixième de degré compte, chaque espèce disparue compte, chaque minute compte, nous appelons à la rébellion. Contre l’inaction de celles et ceux qui nous gouvernent, qui ne réagissent pas à la hauteur de l’urgence climatique et des catastrophes en cours, la révolte est notre droit le plus sacré, et notre devoir le plus indispensable.