La réunion plénière de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques - Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) s’est achevée à Paris ce samedi 4 mai à l’UNESCO après une semaine de travaux, et dans un quasi-silence médiatique.

Le rapport dont la version finale sera rendue publique lundi 6 mai à 13 heures est d’une importance extraordinaire , et il aurait dû susciter une émotion à la hauteur de cette importance. Il validera en effet un consensus scientifique international sans précédent sur l’état réel de la biodiversité et l’effondrement des écosystèmes et il fournira un résumé de ces conclusions scientifiques, à l’égal des conclusions du GIEC sur le climat.

Or il est attendu que ce rapport valide une sixième extinction de masse du monde vivant, la précédente étant celle qui, il y a 66 millions d’années, a vu disparaître les dinosaures en même temps qu’une importante proportion des espèces.

XR France veut donc attirer l’attention des médias et du public sur les conclusions qui vont paraître, puis sur les décisions qui seront prises (ou pas) par les « responsables » politiques.

Parce que l’effondrement massif de la biodiversité pèse d’un poids aussi terrible sur le futur de l’humanité que le dérèglement climatique, Extinction Rebellion France en a fait l’objet d’une revendication à part entière (la troisième) en exigeant « l’arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, à l’origine d’une extinction massive du monde vivant. »

Samedi 4 mai à 11h, une cinquantaine de personnes ont répondu à l’action ouverte proposée par Extinction Rebellion France pour rappeler la gravité des conclusions du rapport de l’IPBES et porter sa troisième revendication à la connaissance du public.

Les participants venus en famille représenter le monde vivant sont partis de l’exposition “Voyage en paléontologie” à la gare d’Austerlitz pour aller jusqu’à la Grande Galerie de l’évolution, où a lieu l’exposition “Océans”, cheminant ainsi de la cinquième extinction à la sixième. La deuxième prise de parole a permis de rappeler aux visiteurs l’opération Sound of Sea (SOS de la mer) lancée par Sea Shepherd et d’inviter tous les habitants du monde à rejoindre la rebellion contre l’extinction d’un million d’espèces : “Parce qu’un monde sans toutes ces espèces, ce n’est pas triste, c’est mortel !”

Photos et textes des deux prises de parole.

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