Au Salon du Mondial de l’Automobile (Paris, 14ème), dans la soirée du vendredi 21 octobre 2022, des militantes et militants d’Extinction Rebellion se sont glué.es à des voitures de luxe, pour dénoncer l’apologie qui y est faite du modèle de la voiture individuelle, coûteux et dépassé. Deux ans plus tard, 11 rebelles sont convoqué·e·s au tribunal judiciaire de Paris (17ème) sur 2 jours, le mardi 22 octobre 2024 à 9h, et mercredi 23 octobre à 13h30. Ils et elles sont poursuivi·e·s pour avoir « volontairement détruit des véhicules de marque Ferrari […] en réunion ».

La désobéissance civile non-violente comme moyen d’expression et de mobilisation

« Ce jour là, si je me suis rendue au Salon Mondial de l’Automobile c’était pour continuer d’alerter et créer le débat autour du sujet de la voiture individuelle. En plus d’une énième interpellation du gouvernement, l’action a beaucoup fait parler d’elle, en positif comme en négatif. J’ai l’espoir que cela ait déclenché des débats et discussions entre ami·e·s, au sein d’un dîner de famille, que celles et ceux qui se posaient déjà des questions puissent affirmer leurs convictions et avec un peu de chance, porter leurs voix pour le vivant dans de futures mobilisations. » - Charlie, militante Extinction Rebellion

Comment expliquer vouloir réduire l’impact environnemental d’une voiture quand, à côté, nous en construisons de plus en plus et nous développons les infrastructures pour en favoriser l’utilisation ? 

France. Octobre 2024. Nous connaissons l’état actuel de notre planète et ce que nous devons faire pour rendre plus soutenable nos conditions de vie sur terre dans les prochaines années. Nous savons que nous devons réduire nos gaz à effet de serre, les projets qui artificialisent nos sols, ceux qui impactent la biodiversité, notre santé et particulièrement les populations les plus fragilisées.

Les solutions sont là, devant nous. Malheureusement, les mesures proposées dans la “Stratégie Nationale Bas Carbone”, feuille de route du gouvernement, ne dépassent pas le stade de simples orientations et omettent de mentionner la nécessité de réduire la construction de voitures et de nouvelles infrastructures favorisant l’usage individuel de la voiture. La voiture électrique, quant à elle, plus émettrice en GES et gourmande en métaux rares à sa fabrication ne doit pas remplacer la voiture thermique.

Avec 38,7 millions de voitures en France en 2022, le nombre de voitures en circulation est toujours en augmentation. La hausse de trafic routier est soutenue par la construction de nouvelles autoroutes (à l’instar de l’A69) et l’élargissement de routes au détriment d’espaces naturels, agricoles et des habitations et au profit des secteurs automobile et de la construction.

La science se heurte malheureusement à des industries polluantes qui cherchent à laver leurs images à l’aide de véhicules ‘verts’ mais qui continuent à promouvoir la voiture individuelle comme transport d’avenir.

Les décideurs et décideuses, clairement informé.es par leurs conseiller.ères, les protestations citoyennes et les alertes scientifiques sont tout à fait conscient.es de ce qu’impliquent les projets qu’ils et elles cautionnent.

Il est de notre devoir de maintenir la pression sur elles et eux afin qu’une véritable politique de réduction de l’usage de la voiture individuelle soit mise en place.

En soutien aux activistes, Extinction Rebellion appelle à se rassembler le mardi 22 octobre 2024 dès 9h, et mercredi 23 octobre à 13h30, devant le tribunal judiciaire de Paris, 17ème.

INSCRiption au rassemblement

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