“La ville est à nous !”
Green guerilla et pistes cyclables
14 octobre : Green Guerilla
Mercredi 14 octobre, plus de 60 rebelles ont agi dans 10 quartiers de Bordeaux. Durant tout un après-midi, potimarron, courges, fraises, artichauts, chlorophytum, échinacées, épinards, roses trémières, noisetiers, et des dizaines d’autres espèces ont été plantées !
L’objectif : verdir nos quartiers, embellir nos rues, renouer avec le vivant dans nos villes… Mais aussi lutter pour plus de résilience alimentaire, créer des espaces d’échanges et de partage, et favoriser la biodiversité !
Vous n’avez plus qu’à bien chercher, au pied des arbres et dans les massifs… et attendre de les voir fleurir et pousser au printemps prochain pour en profiter !
16 octobre : En vélo Simon.e
Dans la nuit du 16 octobre, 45 rebelles ont tracé 900 mètres d’aménagements cyclables, pour une ville plus sûre, plus résiliente et respectueuse du monde vivant.
Armés de peinture et de gilets jaunes, en quelques minutes, iels ont aménagé 900 mètres de voirie pour la rendre accessible et sécurisé pour les cyclistes.
Nous avons choisi 3 rues :
- la route de Toulouse
- le cours de la Somme, des axes rapides et essentiels désormais pourvus de bandes cyclables
- la rue de Cursol, transformée en un espace partagé pour vélos et automobiles. (Cette rue était une interconnexion entre plusieurs zones cyclables, et son aménagement était particulièrement demandé par les cyclistes.)
Le vélo est le mode de transport de demain :
- ces déplacement sont les moins polluants
- les meilleurs pour la santé des cycliste et des autres
- les plus pratiques et sûrs car les plus légers
Faire de la place au vélo est nécessaire pour une ville apaisée, résiliente et respectueuse du monde vivant.
Mais tant que la voiture prendra une telle place en zone urbaine, elle écrasera tous les autres modes de transport. En ville, la voiture individuelle est une vraie absurdité : coûteuse, polluante, émettrice de gaz à effet de serre responsable du chaos climatique, accidentogène,
Le sentiment d’insécurité à vélo est d’ailleurs le principal frein à sa pratique.
La voiture prend toute la place ! La ville d’hier a été conçue pour la voiture. La ville de demain appartient aux vélos !
Désormais les Bordelais.e.s ont 3 nouvelles voies cyclables à leur disposition.
Profitez-en bien, et à vélo Simon.e !
16 octobre : Trotti c’est fini
193 trottinettes électrique en libre service… hors service. Pourquoi ?
Contrairement à leur image de mode de déplacement “doux” et “vert”, les trottinettes électriques sont une catastrophe écologique.
En raison de leur production très énergivore, de leur faible durée de vie, et de la nécessité de les transporter tous les soirs pour les recharger, elles émettent en moyenne 202g de CO2 ( The environmental impacts of shared dockless electric scooters (Source))
par passager et par km parcouru. Cela représente 25% d’émissions de gaz à effet de serre de plus qu’une voiture en voyageant seul, et 40x plus que lors trajet collectif en tram par km parcouru ( Chiffres-clés des transports - Ademe (Source))
. Bravo pour le climat.
Leurs batteries au lithium sont produites dans des conditions destructrices pour la nature et les êtres humains ( The spiralling environnmental cost of our lithium battery addiction, The Wired, 5 août 2018 (Source)) , et ne sont pas forcément recyclées. La plupart des pièces sont non-standard et non-réparables.
Obsolescence et déchets : elles durent en moyenne quelques mois, dans les pires cas seulement 29 jours, dans les meilleurs cas toujours moins de 2 ans. Et ces déchet sont nuisibles : il faut arrêter de leurrer l’opinion en faisant croire qu’un objet recyclé n’a pas de coût écologique. Le taux de recyclage des déchets électroniques est extrêmement faible. Les trottis finissent dans le fleuve ou dans un cimetière à déchets électroniques.Nous venons de mettre hors service 193 trottinettes électriques en libre service, en recouvrant leur QR code pour les rendre inutilisables.
Pour aller plus loin, un très bon article rédigé par le groupe XR Lyon en juillet 2020, en réponse aux entreprises de trotinettes électriques.__
L’urgence est là, maintenant.
Parce chaque dixième de degré compte, parce chaque espèce disparue compte, chaque minute compte, nous appelons à la rébellion. Aujourd’hui, les gouvernements mettent en danger les citoyen.ne.s, il est de notre devoir de résister.
Contre l’inaction de ceux qui nous gouvernent, qui ne réagissent pas à la hauteur de l’urgence climatique et des catastrophes en cours, la révolte est notre droit le plus sacré, et notre devoir le plus indispensable.
Rebellons-nous. Seuls nous ne pouvons rien. Ensemble nous pouvons tout !
Références