Cher·es ami·es,
Bienvenue dans cette sixième lettre d’info consacrée à la Rébellion internationale d’octobre (RIO), qui s’est tenue à Paris à partir du 5 octobre et bien au-delà, dans 60 villes du monde.
Cette news contient un récit de cette semaine très dense en France, suivi d’un bilan. On tente ensuite l’impossible : vous donner un aperçu des actions qui ont rythmé cette rébellion aux quatre coins du globe. Vous retrouverez enfin les principaux rendez-vous XR des semaines à venir.
SOMMAIRE
- Une semaine de RIO à Paris…
- … et dans les régions !
- Un premier bilan
- La rébellion internationale
- A vos agendas
- Nous soutenir
Mise en place du blocage sur le Pont au Change, à Paris, le 7 octobre
Une semaine de RIO à Paris…
Le samedi 5 octobre au matin, plusieurs centaines de rebelles et membres d’autres collectifs ont investi le centre commercial Italie 2, place d’Italie. Celui-ci a été occupé et bloqué pendant plus de 17 heures, malgré plusieurs tentatives d’intrusion des forces de l’ordre. Cette action DERNIÈRE OCCUPATION AVANT LA FIN DU MONDE était organisée en partenariat avec plusieurs collectifs. Toute l’après-midi, assemblées populaires et conférences s’y sont succédées pour informer sur la crise écologique et sociale et penser nos objectifs communs. Car la destruction de la nature n’est qu’un aspect de la culture de domination dans laquelle nous baignons, où le mépris de classe, le racisme, la xénophobie, le sexisme, s’expriment souvent au plus haut niveau de l’Etat. Plusieurs personnalités sont intervenues en soutien : le gilet jaune Jérôme Rodrigues, la militante contre les violences policières Assa Traoré, le documentariste Cyril Dion, ainsi que des activistes du mouvement démocratique à Hong-Kong, faisant naître une ola de parapluies ! Redevenu maison du peuple, ce temple de la consommation fut ouvert une grande partie de la journée à quiconque souhaitait marquer son rejet de la religion qu’il représente. Cette journée a voulu donner un modèle d’une possible convergence non-violente des luttes. Investi de graphiques explicatifs (conférence HFX oblige!) et de messages, le lieu a été évacué vers 4 heures du matin conformément à une décision prise en AG.
La CÉRÉMONIE D’OUVERTURE de la RIO, dimanche 6 à la Villette, célébrait dans un esprit à la fois joyeux et grave la rencontre des participant·es de Paris et d’ailleurs, venu·es spécialement pour l’occasion. Jongleurs, cracheurs de feu, récitant·es, danseurs·ses et musicien·nes ont mis à l’honneur la créativité et la détermination des rebelles sans frontières. Le déroulé de cette cérémonie s’inspirait des travaux de l’écosophe Joanna Macy : nous avons avons notamment retenu son concept de « travail qui relie », lié au dépassement de l’anthrocentrisme et à l’engagement pour la nature.
Lundi 7 octobre, vers 15h05, un convoi s’arrête sur le Pont au Change. Dans une scénographie bien ordonnée, environ 2000 rebelles à pieds ou à vélo, qui jouaient aux touristes quelques instants auparavant, participent au détournement de la circulation et au déploiement rapide des arm-locks, tripodes, paille et autres matériel de blocage, et amarrent notre voilier au milieu de la chaussée. C’était L’OCCUPATION POUR LA SUITE DU MONDE : une occupation d’ampleur pour faire résonner et vivre nos quatre revendications au cœur de la capitale. La mise en place efficace de six points de blocages à l’extrémité sud du pont, sur l’île de la Cité, et tout autour de la Place du Châtelet a permis que soit occupé et animé ce espace pendant cinq jours ! Pendant cinq jours et quatre nuits, dans ce lieu magnifique où habituellement les moteurs vrombissent, où se croisent les perches à selfies mais rarement les regards, le calme, l’échange et la vie ont repris le dessus.
Le programme ne donnait pas le temps de s’ennuyer : ateliers autour de l’agriculture paysanne, la pédagogie de l’écologie, l’énergie, l’éco-féminisme, « enlever Google de son portable », conférence « Tout droit vers l’extinction », projections de films engagés ; formations à la désobéissance civile et de peace-keepers ; librairie collaborative, « médit’action », coutures et sérigraphie XR… Bien sûr ces journées ont également été rythmées par des assemblées populaires, faisant remonter les décisions des AG des points de blocage, et décidant de l’issue à donner à l’action. Plusieurs soirs d’affilée, l’Orchestre debout, DJ set de Bagarre et le groupe Give a Fuck ont animé la place. Au-delà de ces activités, l’occupation était un lieu d’échange inédit entre citoyen·nes et entre acteurs·trices des luttes politiques. De très nombreuses personnes sont venues nous rencontrer, et une cabane de gilets jaunes s’est installée sur le camp. Certain·es des plus actif·ves dans la vie du camp ne nous connaissaient pas quelques jours plus tôt !
Jeudi midi, face à la non-réaction des autorités, les blocages se sont étendus rue de Rivoli, axe majeur de la circulation parisienne, et au boulevard Sébastopol. Plusieurs enseignes symboles du capitalisme mondialisé ont été bloquées comme Starbucks, MacDonald’s, KFC, C&A et la banque BNP.
Selon l’ONU, c’est un milliard de personnes qui pourraient être déplacées d’ici la fin du siècle, en raison de conditions climatiques devenues invivables. Jeudi 10 octobre, l’action TOUS MIGRANTS, consacrée à cette problématique, a été empêchée dans son déploiement. La tribune prévue s’est toutefois déplacée rue de Rivoli en début d’après-midi, avec les interventions marquantes de Carola Rackete, capitaine du Sea Watch 3 qui a sauvé des dizaines de naufragé·es en Mediterranée, François Gemenne, membre du GIEC et Serge Janicot, du CNRS. « Nous pouvons décider de ne plus être complices de ces gouvernements, d’être les acteurs du changement” a expliqué Carola Rackete_. “Nous devons être une communauté d’empathie, de compassion, face à l’inhospitalité des décideurs envers les personnes qui migrent, souvent à cause des dégradations du climat. »_ Vous pouvez retrouver aussi retrouver l’intervention de François Gemenne en vidéo sur notre chaîne Peertube. Le soir étaient organisés le nettoyage d’un camp de migrants rue Moussorgski, et l’intervention d’avocats en soutien aux exilé·es.
Suite à une décision prise en AG, tentes et matériel de blocage ont été progressivement levés le vendredi, notamment afin de rendre un maximum de rebelles disponibles pour les autres actions prévues.
L’occupation du Châtelet fut belle et féconde sous de nombreux points de vue. Et notamment parce que, pendant ces cinq jours, nous avons soustrait le coeur de Paris au pouvoir institutionnel pour y faire vivre ce qui semblait une utopie : l’autogestion ! Entretien de l’espace public, cantine autogérée, aides auprès des commerçants locaux… A travers notre quatrième revendication, la création d’assemblées citoyennes décisionnaires, nous exprimons notre confiance dans la démocratie directe pour renforcer notre résilience face à la crise bio-climatique en cours, et nous avons mis en pratique cet engagement à cent mètres de la Préfecture de Police !
La batucada d’XR France (ici à Châtelet)
Vendredi avait lieu TOURNEZ MANEGE : une vague joyeuse de vélos freinant la circulation, pour alerter sur nos excès de vitesse perpétuels sur la route de l’exploitation des ressources. Parti·es de la place du Châtelet, nos 300 vélo-activistes ont aussitôt été bloqué·es rue de Rivoli par la police. Après de nombreuses péripéties, et une course poursuite dans Paris, environ cent rebelles ont pris le dessus et ont réussi à bloquer la circulation place de l’Etoile… sous le symbole du sablier déployé en haut de l’Arc de Triomphe ! Ils ont notamment prouvé qu’à Paris, les vélos étaient plus rapides que les véhicules les plus polluants.
Le 12 octobre, Extinction Rebellion souhaitait faire émerger un ARCHIPEL DES NOUVEAUX MONDES, composé d’un point de perturbation massif et d’une myriades d’actions autonomes tout autour. Ce point fixe était l’Assemblée Nationale : une des institutions clés du pouvoir politique de notre pays, qui ne semble toujours pas comprendre l’extrême gravité de la destruction en cours du monde vivant. Cependant, les forces de l’ordre semblent avoir exploité des failles de la coordination pour déloger ceulleux qui ont tenté de faire bloc avant que le matériel ait pu être déchargés. Résultat : environ 300 rebelles se sont fait nasser pendant sept heures sur le pont de la Concorde, ne pouvant sortir que par groupes de deux, toutes les cinq minutes. Sur le pont, toutefois, des cercles de discussions et des formations à la désobéissance civile se sont mises en place.
Le reste de l’Archipel a pu se déployer à proximité. Quatre occupations non bloquantes étaient prévues pour investir le quartier : « Assemblées Citoyennes » place du Palais Bourbon, « Dire la vérité », « Agir Maintenant » sur le quais d’Orsay, et « Culture Régénératrice », qui devait s’installer aux Jardin des Tuileries, de l’autre côté de la Seine. Les forces de l’ordre ayant fermé les anciens jardins royaux, sans doute par crainte du caractère subversif de notre culture régénératrice, cet atelier a été rabattu sur les quais. C’est là qu’ont eu lieu la plupart des activités et conférences toute l’après-midi, interpelant des centaines de badaud·es qui profitaient du soleil et d’une température supérieure de dix degrés aux moyennes de saison. Plusieurs assemblées populaires, réunissant rebelles, gilets jaunes et sympathisant·es, se sont tenues devant l’Assemblée. Du stand « Agir maintenant » se sont déployés en fin de journée plusieurs groupes d’actions : notamment swarming (ralentissement de la circulation), campagne d’affichage anti-pub dans les abribus, ou encore des actions de végétalisations de la ville. Vous pouvez retrouver le récit de ces deux dernières journées sur Reporterre.net.
Si tout ne s’est pas déroulé comme prévu sur l’Archipel, nous avons réussi à créer une certaine confrontation avec le pouvoir et sensibilisé de très nombreux·es citoyens. Beaucoup d’enseignements vont pouvoir être tirés de cette action, en particulier sur notre réaction en cas de nassage par la police.
En plus de ces actions ponctuelles, il faut saluer les groupes d’action actifs toute la semaine comme LE PLASTIQUE NOUS INTOXIQUE intervenu plusieurs fois place du Châtelet, puis devant l’Assemblée Nationale. A coup de « Plastick Attacks » visuellement marquantes, les rebelles ont sensibilisé autour de l’urgence d’agir contre le plastique à usage unique qui concourt à la destruction des écosystèmes océaniques, et interpellé les pouvoirs publics pour la mise en place de la consigne de réemploi.
Tout au long de la semaine, notre gazette participative quotidienne ICI RIO a mis en lumière la créativité des rebelles : récits d’actions et humoristiques, réflexions, poèmes, horoscope, recettes de cuisine rebelles… retrouvez tous les numéros sur cette page.
Un grand merci à tous·tes les artistes qui ont offert des moments de joie et de beauté aux participant·es de la RIO. Big up spécial au CHOEUR XR et à la BATUCADA d’XR, tous deux magnifiques et entraînants aux moments opportuns !
… et dans les régions !
Nous n’oublions pas les rebelles qui n’ont pas pu ou voulu converger vers la capitale cette semaine, et qui ont fait vivre la rébellion dans les régions ! Le 5 octobre, à Saint Nazaire, die-in et tribunes des rebelles dans uncentre commercial. Le 6, à Forcalquier (04), XR PACA avait organisé un “carnaval pour la fin du monde” avec les Gilets Jaunes. Le 7, à Tours, la fontaine de l’Hôtel de ville s’est teinte en rouge pour symboliser le sang des victimes de l’écocide en cours, et celui de nos enfants (les rebelles avaient bien sûr utilisé un colorant inoffensif pour l’environnement). A Toulouse, le 10, vélorution et bloqueuses volantes dans les rues ! Le samedi 12, à Toulouse toujours, action au Muséum d’Histoire Naturelle, pour la clôture de la RIO… et le début de l’exposition “Extinctions” ! A Bastia, die-in dans un supermarché contre l’utilisation de l’eau en bouteille. Sur la place Jean Jaurès de Marseille, XR Paca a tenté de faire vivre les revendications à travers un “Village sauvage”, proposant de l’agriculture urbaine et tissant des liens avec d’autres collectifs. Le même jour, enfin, Vannes (56) se déclarait en rébellion !
7 mois de vie et un premier bilan
Il y a moins d’un an qu’Extinction Rebellion a réalisé sa première action à Londres. Il n’y a pas sept mois que la branche française s’est déclarée en rébellion place de la Bourse à Paris. Le 28 juin, lors de la répression du pont de Sully, les médias parlaient d’un « groupe de militants », sans préciser qui nous étions ni ce que nous voulions.
Désormais, Extinction Rebellion est identifié par la totalité des médias et des politiques en France, et par une partie notable de la population. Au delà de cette reconnaissance, nous avons, grâce à la désobéissance civile, porté nos revendications sur les places, fait vivre la démocratie directe au coeur de Paris, montré l’alliance possible avec d’autres énergies et d’autres luttes, dans un front commun non-violent contre l’écocide programmé et le système socio-économique qui en est la cause.
Malgré ces avancées, ayons l’humilité de le reconnaître : au cours de cette RIO, le rapport de force espéré avec le pouvoir n’a que très partiellement eu lieu. Nous n’avons visiblement pas assez dérangé ; pire, nous avons fait parfois dérangé sans convaincre celleux que nous voulions rallier à notre cause, qui est pourtant une cause commune. Le gouvernement semble avoir opté cette fois pour la tactique du “laisser-faire”, sans doute pour éviter un retour médiatique négatif lié à la répression d’un mouvement non-violent, et jouer le jeu de la division entre les luttes sociales et écologiques. Nous avons dû répondre aux accusations, particulièrement dures à entendre, de collusion avec les autorités, voire de corruption.
« Plastick attack » devant l’Assemblée Nationale, le 12 octobre
Bien qu’aucune action ne puisse être qualifiée de réussite totale ou de complet échec, nous avons à apprendre de nos erreurs, conformément aux principes qui nous unissent et qui nous imposent de « nous remettre en question » et de « valoriser la réflexion et l’apprentissage ». Nous sommes un processus apprenant, sans cesse en questionnement et en réadaptation.
En attendant que toutes les leçons soient tirées de cette semaine, un message doit être dit et répété. Extinction Rebellion n’a pas vocation à organiser des festivals, ni à devenir la caution écolo d’aucune autorité. Notre objectif final n’est pas non plus de réaliser de belles actions désobéissantes. Il est d’impulser une transformation radicale de notre société pour protéger le vivant et supprimer les structures de domination qui oppriment humains et non-humains. L’urgence est réelle, vitale, et il est de notre devoir de créer un rapport de force suffisant pour transformer notre société et ses normes. Pour cela, nous continuerons de revendiquer l’alliance avec d’autres énergies militantes.
Le fait est que notre détermination est intacte, nos forces grandissantes et soudées, notre discernement toujours plus vif.
Notre lutte ne prendra fin qu’après que nos quatre revendications aient été entendues et mises en œuvre.
La rébellion internationale
Le capitalisme tue : le message des rebelles de Wall Street, à New York
Voici un aperçu en images de ce qu’ont accompli nos voisins proches ou lointains en même temps que nous.
Discussion de groupes XR à Chennai, Inde
Les rebelles de Chennai en Inde ont été parmi les premiers à lancer la rébellion internationale le 7 octobre. Ils ont commencé par un die-in sur la plage pour sensibiliser la population locale. Jeudi, iels étaient de retour en action dans les rues pour une puissante marche « Sauvez votre oxygène », avec des réservoirs d’oxygène et des masques. Iels ont lancé un débat sur la toxicité de l’air que nous respirons, qui atteint des niveaux exceptionnels en Inde.
En Australie, le mouvement a fait face à une répression particulièrement violente depuis avril dernier. Et pourtant, les rebelles de Brisbane ont réussi à bloquer un pont, tandis qu’à Sidney (photo) des centaines d’autres ont fait l’autruche sur les plages pour dénoncer le comportement des gouvernements face à la catastrophe en cours !
Le groupe XR du Sri Lanka (photo) a participé à sa première action de nettoyage d’une plage. L’action a été accompagnée d’un die-in pour sensibiliser les passant·es.
Les rebelles de la ville de Jakarta, en Indonésie (photo) ont marché pendant quatre kilomètres le long d’un grand boulevard à péages. Ils exigent une solution à la crise climatique, qui pourrait impliquer la submersion de 95% de la surface de la ville à l’horizon 2050.
A Banjul, en Gambie, le 17 octobre une centaine d’écoliers sont descendus dans les rues pour appeler à l’action face au climat et à l’urgence écologique. De jeunes femmes dirigeaient la marche. « Nous ne serons pas spectacteurs », ont-iels chanté, « car cela ne fera qu’exacerber nos malheurs. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester assis à regarder la planète périr. »
A Bogotta, en Colombie, (photo) les revendications d’Extinction Rebellion ont été projetées sur la façade du ministère de l’environnement.
Blocage massif dans le centre ville de Prague
En Europe, les “highlights” de la rébellion se situaient à Londres, Paris et Berlin (article du monde.fr), mais des actions ont eu lieu dans toutes les capitales, de Dublin à Rome, et de Prague à Amsterdam. A Bruxelles, la répression du mouvement a été particulièrement dure : canon à eaux, gaz au poivre, soupçon de violences policières, et plus de 300 arrestations.
Procession des Red Rebels devant la National Gallery à Londres
A Londres, outre le blocage du pont face à Big Ben, fermé à la circulation automobile, et le défilé des étranges “Red Rebels” à de nombreuses reprises, plusieurs personnes se sont déguisées en légumes pour défendre un régime végétarien : voyez l’interview de Monsieur Brocoli, qui en profite pour montrer l’absurdité de la réaction médiatique - on invite un brocoli sur les plateaux et pas une personne qui en sait plus sur la crise actuelle. « Je ne sais pas, je suis un brocoli, je ne fais que pousser ». Au total, sur 11 jours de rébellion, plus de 1800 rebelles londoniens ont été arrêté·es.
Rome, le 7 octobre
Alors qu’en Israël les rebelles de Tel Aviv se collait à la glue sur les portes de la bourse pour mettre fin aux investissements dans l’économie fossile, la Palestine poussait aussi un cri d’alarme. La cas est typique : alors que les Palestinien·nes ont une des empreintes de carbone les plus faibles de la planète, iels comptent pourtant parmi ceux qui risquent de souffrir le plus des atteintes à l’environnement.
Manifestation contre le réchauffement et les restriction d’eau Umm al Khair, Cisjordanie
La sécheresse et la désertification qui frappe la région est aggravée par un problème politique, car une grande partie de leurs puits et leurs infrastructures sont détruits et l’accès à l’eau est réduit. À Umm al Khair, la plus grande partie de l’approvisionnement en eau du village a été accaparée par la colonie israélienne de Carmel (à l’arrière-plan de la photo ci-dessous), laissant aux bédouins de la région une moyenne de 15 litres d’eau par jour.
Nos coeurs et nos pensées sont aussi tournés vers les rebelles de Hong-Kong - ici en die-in le 13 octobre dans le quartier de Mong Kok - qui luttent pour le vivant et la démocratie dans des conditions politiques particulièrement difficiles.
D’autres images de la rébellion internationale sont à retrouver sur slate.fr (reportage sur les “mamans” d’XR), huffingtonpost.fr et bien sûr le portail de news d’Extinction Rebellion (en anglais). Elles laissent entrevoir la cohésion et la volonté commune de tous·tes les rebelles, sur cinq continents.
A vos agendas !
PERMANENCE XR, Paris, tous les dimanches de 14h à 19h jusqu’en décembre : des rebelles tiennent une permanence dans un squat d’artistes parisien, le Jardin Denfert : 61 boulevard Saint-Jacques, 14e (Métro Saint-Jacques). Venez nous y retrouver, échanger et découvrir le mouvement !
Action GARDIENS DE LA TERRE, 25 octobre, Paris : au côté de représentants de peuples autochtones, assassinés pour des intérêts financiers, des rebelles occuperont un lieu de Paris afin de soutenir leurs luttes. Ce blocage sera accompagné de demandes claires concernant la reconnaissance du droit de la nature et de l’écocide. Ces demandes seront remises auprès de nos élu.e.s. Que tu vives au milieu de la forêt amazonienne, en campagne ou en plein centre ville, nous sommes tous.tes unis par la terre et répondrons présents pour la défendre ! L’événement Facebook ; le formulaire d’inscription.
“WEEK END DE RESISTANCE”, du 1er au 3 novembre 2019, à Saint-Victor (Aveyron), contre l’expulsion de la Zad de l’Amassada le 8 octobre (en pleine RIO). Les habitant·es de la zone luttent depuis quatre ans contre la construction d’un mégatransformateur et d’un parc éolien sur le territoire de la commune de Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron). L’amassada s’attaque au nouveau discours du capitalisme vert visant à perpétuer son système de domination dans une ère soit-disant “post-carbone”. Le formulaire d’inscription.
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A très bientôt,
Amour et rage,
Extinction Rebellion France
“Celles et ceux qui contemplent la beauté de la Terre y trouveront des réserves de forces aussi longtemps que la vie durera.” Rachel Carson